Radek John réélu à la tête des Affaires publiques
Un vote électronique au sein du parti Affaires publiques (VV), la plus petite des trois formations de la coalition gouvernementale, a abouti, ce lundi, à la réélection de Radek John au poste de président. Avec 46% des suffrages exprimés, Radek John a devancé ses deux adversaires, la chef du groupe parlementaire des Affaires publiques, Karolína Peake, et la députée Dagmar Navrátilová.
Les 6 225 participants au vote ont pu s’exprimer depuis leur ordinateur ou leur téléphone portable. Radek John a rassemblé 1 197 voix et Karolina Peake 976, Dagmar Navrátilová finissant, quant à elle, bonne dernière avec 350 voix. L’ambition de Radek John est de réussir à imposer au gouvernement la réalisation de 30% de son programme et de développer le volet social de son parti. Difficile à croire, suite à sa victoire, il a en effet réaffirmé qu’il ne céderait pas d’un pouce lors des pourparlers avec les partenaires sociaux à propos des réformes en cours :
« Si l’on tient compte du fait que les présidents des autres partis sont élus par des collèges de 300 délégués, alors que ce sont ici des milliers de gens qui ont voté, vous comprendrez que, en accord avec ce mandat et avec les régions vers lesquelles je me suis tourné et qui me l’ont demandé, nous ne céderons pas d’un pouce. »
La chef du groupe parlementaire des Affaires publiques, Karolína Peake, a recueilli 121 voix de moins que Radek John, auquel elle a exprimé ses vœux de succès.« Pour moi, c’est une ratification du mandat que Radek John a reçu voici deux ans. La plate-forme à partir de laquelle le parti Affaires publiques a pu présenter des candidats à des postes de députés sera renouvelée. J’espère que tous ensemble, et pas seulement Radek John, mais toute notre équipe, nous réussirons à renouveler la confiance en cette plate-forme, en nos objectifs qui, malgré toutes les attaques que nous avons subies, sont toujours valables. Et Radek John est la personne qui a porté cette plate-forme au Parlement. »
Touché par des problèmes de conflits d’intérêt et de corruption, alors même que l’une de ambitions des Affaires publiques était précisément de lutter contre la corruption, Radek John, Vít Bárta et consorts, auront cependant fort à faire pour sauver cette plate-forme. A en croire de récents sondages, si les Tchèques avaient de nouveau l’opportunité de voter pour élire leurs députés, les Affaires publiques n’entreraient plus à la Chambre des députés, où il dispose actuellement de 24 sièges.