Radoslav Kvapil : les Français ont pris quatre-vingts ans pour découvrir Antonin Dvorak
Ce week-end, la République tchèque célébrera le centenaire de la mort de son génie musical, le compositeur Antonin Dvorak. Dimanche 2 mai, Radio Prague lui consacrera une émission spéciale. L'un des invités, le pianiste Radoslav Kvapil, à qui l'on doit l'enregistrement intégral de son oeuvre pour piano, parlera de l'accueil de la musique de Dvorak en France.
"Dvorak était lié à l'Allemagne, à l'Autriche, dont nous faisions partie à l'époque, à la Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et, naturellement, aux pays slaves. Mais en France, au XIXe siècle, sa musique n'était pas très appréciée. La France était concentrée sur sa propre musique et puis, elle glorifiait les auteurs allemands : Wagner, Mozart, Beethoven. Je ne sais pas pourquoi, mais la culture tchèque n'était pas en vogue là-bas. Tout a changé il y a à peu près 20 ans, avec des festivals, des émissions radiophoniques et avec les opéras de Janacek qui ont été une véritable révélation pour le public français. Les mélomanes ont commencé à manifester un grand intérêt pour la musique tchèque, notamment pour des oeuvres inconnues."