Rappel d'un geste de solidarité de F. Mitterand avec les dissidents tchèques

Bývalí disidenti Jiří Dienstbier (vlevo) a Václav Malý (vpravo) společně s francouzským velvyslancem Joelem de Zorzim na setkání k 15. výročí snídaně bývalého francouzského prezidenta Francoise Mitterranda s československými disidenty…

15 ans se seront écoulés, ce mardi, depuis le petit déjeuner offert par le président français d'alors, François Mitterand, sur le sol de l'Ambassade de France à Prague, aux dissidents tchèques. En souvenir de cet événement, qui s'est passé un an avant la chute du régime communiste, un petit déjeuner à l'Ambassade a réuni, ce mardi matin, une grande partie d'entre-eux.

Jiri Dienstbier,  Joel de Zorzi et Vaclav Maly,  photo: CTK
Les témoins en gardent un vif souvenir : la rencontre de François Mitterand avec les dissidents, le 9 décembre 1988, fut perçue comme un magnifique acte de soutien à l'opposition tchécoslovaque, lourdement persécutée, de la part d'un politicien européen respecté. Jouissant d'un retentissement mondial, elle a auguré, en quelque sorte, d'un tournant dans la société sous un régime communiste rigide. L'événement était sans précédent dans le camp socialiste d'alors. Rappelons, par la même occasion, que le président français avait rencontré également le cardinal Frantisek Tomasek et les étudiants de Bratislava.

La liste des invités du président Mitterand comprenait huit dissidents tchèques. Ils étaient tous présents, ce mardi, à l'Ambassade de France, sauf l'ex-président Vaclav Havel, qui se trouve au Portugal, et Ladislav Lis, qui n'est plus parmi nous.

« L'événement avait une importance capitale pour nous », écrit dans les pages du journal Lidove noviny l'évêque ex-dissident Vaclav Maly. Le principal animateur des tribunes de la révolution de Velours 1989 met d'un autre côté en relief l'importance de la solidarité et du soutien manifestés sous telle ou telle forme par des gens « anonymes », sans quelconque aura politique. En ce qui concerne la situation actuelle, Vaclav Maly plaide en faveur de l'intérêt pour des pays tels que Cuba, le Vietnam, la Chine, la Corée du Nord, ou encore la Biélorussie. « Cet intérêt a une signification morale pour les personnes de l'opposition qui sont persécutées. Pour elles, avoir conscience de ne pas être oubliées est source d'encouragement », écrit-il.