Rapprocher l'Europe des citoyens

Mirek Topolanek et Jean-Pierre Jouyet, photo: CTK
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Rapprocher l'Europe des citoyens se présente comme l'une des priorités de la présidence du Conseil de l'Europe qu'exerceront successivement la France, la République tchèque et la Suède. Le défi est-il difficile ? Question posée à Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat en charge des affaires européennes, à l'issue des pourparlers qu'il a menés à Prague avec ses partenaires tchèques et suédois.

Mirek Topolanek et Jean-Pierre Jouyet,  photo: CTK
« C'est incontestablement la tâche de rapprocher l'Europe des citoyens, mais c'est ce qui est en train de se faire, tout au moins en ce qui concerne la France. Nous voyons qu'il y a un meilleur climat des citoyens à l'égard de l'Europe et qu'ils voient mieux les avantages de l'Europe dans le cadre de la mondialisation. Le vrai grand défi, c'est comment l'Europe doit faire face à la globalisation et quelle réponse elle apporte dans un monde global. C'est pourquoi nous souhaitons qu'il y ait une réflexion sur le futur de l'Europe, nous souhaitons, et c'est une de nos priorités politiques, qu'il y ait un groupe des sages qui sera décidé en fin d'année au Conseil européen et qui puisse réfléchir au futur de l'Europe et à la façon dont l'Europe aura les moyens, aura les valeurs propres à répondre à de grands défis globaux que ce soit dans le domaine démographique, que ce soit dans le domaine de l'environnement. C'est ce qui nous paraît être la priorité ».

Vous avez dit lors d'une conférence que pour la France, l'Europe est une priorité absolue. A l'issue des pourparlers que vous avez eus avec vos interlocuteurs tchèques, pensez-vous que cette approche est entièrement partagée par la partie tchèque ?

Photo: Commission européenne
« J'ai le sentiment que la République tchèque sait très bien que son avenir est en Europe, que nous avons beaucoup à bénéficier de la culture, du dynamisme, de la clairvoyance de nos amis tchèques en Europe, et il est clair que nous ferons tout pour faire avancer l'Europe dans le monde et pour faire en sorte que l'Europe puisse défendre ses intérêts dans le monde et faire en sorte - ce qui est important pour les citoyens - de donner l'image d'une Europe sûre, d'où l'importance donnée aux questions de défense et de sécurité commune... Il m'a semblé que la présidence tchèque, et c'est peut-être le meilleur signe de son engagement européen, avait une véritable volonté d'assurer cette présidence. Lorsqu'on me parle d'un tchéco-scepticisme à l'égard de l'Europe, la meilleure réponse face à cela est la volonté que j'ai vue de la République tchèque d'exercer ses responsabilités au niveau européen. »