La France, la République tchèque et la Suède à l'heure des préparatifs à la présidence européenne
Les préparatifs à la présidence européenne que la France, la République tchèque et la Suède exerceront successivement au deuxième semestre 2008 puis durant les deux semestres de l'année 2009 figuraient au menu des pourparlers qu'ont menés ces jours-ci à Prague le secrétaire d'Etat en charge des affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, le vice-Premier ministre aux affaires européennes, Alexandr Vondra, et la ministre chargée des affaires européennes, Cecilia Malström. Un processus que le secrétaire d'Etat français a résumé, vendredi, lors d'un breefing.
«C'est un processus qui durera jusqu'au mois de juin prochain et qui sera soumis au Conseil et au Parlement européen et qui fait que, au-delà des priorités qu'ont chacune des présidences, nous devons faire en sorte d'avoir des programmes de travail en commun et se mettre d'accord sur les grandes lignes, ce que nous avons fait, puisque nous sommes d'accord sur la nécessité de poursuivre les réformes. Alors, il y a une différence entre la France et la République tchèque au sujet de tout ce qui est déréglementation, dérégulation, libéralisation, nous sommes aussi pour cela, mais dans un cadre qui soit quand même cohérent et nous voulons également qu'il y ait des espaces de coopération économique et de coopération également énergétique de façon à ce que l'ensemble du marché intérieur ne soit pas soumis à la dérégulation et à la concurrence. Il faut autant de concurrence que ce qu'il faut, mais il faut que l'Europe puisse défendre ses intérêts sur le plan économique, financier et énergétique. Le deuxième point d'accord, c'est de faire en sorte que nous ayons justement une politique de sécurité d'approvisionnement énergétique et de diversification des sources.
La Suède et la France mettent davantage l'accent sur la lutte contre les changements climatiques, qui est un but européen important, et nous avons vraiment demandé à nos amis tchèques de se mettre dans ce combat contre le réchauffement de la planète qui sera sur le moyen terme l'une des grandes priorités de l'Europe, quelque soient les pays qui auront à assumer leurs responsabilités au niveau européen. La troisième priorité a trait au fait que nous voulons rapprocher l'Europe des citoyens, faire en sorte qu'il y ait une application plus forte des citoyens et la présidence française, en ce qui la concerne, sera une présidence citoyenne. Mais nous sommes au début du processus, à ce stade, ce sont des pistes de travail et nous irons aux niveaux technique et politique développer cela. Avant le mois de juin nous aurons des rencontres régulières dont la première en marge du Conseil des Affaires générales de Luxembourg au mois d'octobre ».