Réactions aux résultats des élections.

Les premiers résultats des élections sénatoriales et régionales une fois connus, Alena Gebertova a retenu quelques réactions.

Tous les partis ont réagi, d'abord, à la très faible participation des électeurs. L'ensemble de la représentation politique a perdu, estime Vladimir Mlynar de l'Union de la liberté, même si la responsabilité des deux grands partis, la social-démocratie et l'ODS, est plus grande. Le désintérêt des Tchèques montrerait à quel point ils sont dégoûtés par la politique... « Je suis déprimé », dit Jan Kasal, président du parti des chrétiens-démocrates. D'après lui, on n'a pas su expliquer aux gens l'importance de la décentralisation des pouvoirs publics et, ainsi, celle des élections régionales... « Une participation, même très faible, en est une », déclare Vaclav Klaus, président de l'ODS, le plus fort parti de droite dans le pays. « Je déplore l'absence des électeurs », a dit de son côté le Premier ministre, Milos Zeman, chef de la social-démocratie. Les communistes, eux, saisissent l'occasion pour dénigrer l'évolution dans le pays au cours des onze ans écoulés : le nombre modeste des électeurs serait la preuve d'un mécontentement général.

En ce qui concerne les résultats eux-mêmes, la joie est du côté des partis de droite et des communistes. Pour les sociaux-démocrates, l'heure est à la déception. Vaclav Klaus considère les résultats de son parti, l'ODS, comme assez bons. Les quatre partis de coalition, partis de droite à leur tour, se déclarent très satisfaits des résultats. Leur formation est d'ailleurs la seule, nous l'avons dit, à avoir un sénateur sorti déjà du premier tour des sénatoriales. Ses résultats ont pu être encore meilleurs avec un taux de participation plus élevé : un avis de ses représentants... « La social-démocratie doit changer de style politique », dit Vladimir Spidla, vice-président du parti qui sort des élections sénatoriales et régionales comme un grand perdant... Pour Zdenek Skromach, président du groupe des sociaux-démocrates au Parlement, l'analyse de l'échec de ce parti sera l'un des premiers thèmes du congrès national de la social-démocratie, en avril prochain.