Réactions aux résultats des élections sénatoriales
Alena Gebertova récapitule quelques réactions aux résultats des élections sénatoriales.
« Renouveler la confiance dans la politique est une grande tâche des Quatre ». Voilà les paroles de Karel Kühnl, président de l'Union de la liberté, l'un des quatre partis réunis au sein de la coalition qui sort vainqueur des sénatoriales. Pour lui, c'est en même temps un grand défi, un an et demi environ avant les prochaines législatives. Très satisfait, Cyril Svoboda du parti des chrétiens-démocrates, un autre membre de la coalition, déclare : « C'est la fin de l'accord d'opposition au Sénat ». Une allusion à ce que les « deux grands » n'ont plus de majorité dans la Chambre haute.
Les plus déçus sont, justement, les deux partis liés par l'accord mentionné : la social-démocratie de Milos Zeman et le Parti civique démocrate de Vaclav Klaus. La pilule probablement la plus amère à avaler - la perte de Libuse Benesova, jusque-là présidente du Sénat, face à un visage nouveau dans la politique, Helena Rögnerova, sans-parti. « Il est toujours plus difficile de défendre son mandat que de s'imposer », a dit Mme Benesova, laconique, ne cachant pourtant nullement sa profonde déception. Les sociaux-démocrates ont insisté une nouvelle fois, par la bouche, notamment, du vice-président du parti, Vladimir Spidla, sur la nécessité de changer de style politique. Plus encore, le fameux accord d'opposition pourrait devenir, d'après lui, l'objet de débats.
Au lendemain des élections sénatoriales, il y a un point sur lequel les responsables de tous les partis se mettent d'accord : la faible participation aux élections est alarmante. « Les gens sont désilluisonnés par la politique. Ils sont déstabilisés, car ils ont du mal à s'orienter dans cette politique », dit Jan Hartl, expert en élection... Pour d'autres, c'est une façon dont les Tchèques manifestent leur désintérêt pour le Sénat. Une institution, en effet, qu'ils ne prennent toujours pas comme la leur.