Réactions tchèques à la « révolution de velours » géorgienne
L'annonce, dimanche soir, de la démission du président géorgien Edouard Chevardnadze a soulevé un vif intérêt en République tchèque. Comme le titraient, ce lundi, les quotidiens Mlada Fronta Dnes et Lidové noviny, c'est une « révolution de velours » à la géorgienne qui a précipité la chute du régime de Chevardnadze, à la tête de ce petit pays du Caucase depuis plus de 25 ans.
Nombreux sont les observateurs, tchèques comme étrangers, à voir des points communs entre novembre 2003 à Tbilissi et novembre 1989 à Prague. L'atmosphère de liesse qui aura régné ces derniers jours dans les rues noires de monde de la capitale géorgienne n'y est pas étrangère. « Velours en Géorgie », s'enthousiasmait, ce lundi, Jan Rybar dans Mlada fronta Dnes.
« Le renard blanc est parti », note, d'un ton moins enflammé, le quotidien économique Hospodarské noviny. Une manière de tirer un trait sur le passé ténébreux de cette ancienne république soviétique, passé dont était l'incarnation personnelle Edouard Chevardnadze, et de s'ouvrir, prudemment et patiemment, sur un avenir incertain.