Renforcement des contrôles entre la Tchéquie et la Slovaquie
Le ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, veut introduire un contrôle plus sévère des frontières entre la Tchéquie et la Slovaquie. Il craint un exode massif des Roms slovaques, après les émeutes qui ont eu lieu dans l'Est de la Slovaquie.
La Chambre des députés a répondu d'une manière affirmative. Les députés ont, en effet, adopté en première lecture le texte d'un accord avec la République slovaque, selon lequel, à compter du 1er mai prochain, le régime frontalier sera plus rigoureux. Alors qu'aujourd'hui, Tchèques et Slovaques peuvent franchir la frontière commune avec une simple carte d'indentité et où bon leur semble, après l'adoption de la loi par le Sénat tchèque et la signature du président de la République, cela ne sera possible qu'à 22 passages frontière officiels. La frontière pourra être franchie, aussi, à 72 autres passages qualifiés de « naturels ». Pour cela, les citoyens des régions concernées, des deux côtés de la frontière, devront disposer d'un document spécial, délivré par la police des frontières et le service d'immigration, valable pour un an. Complication donc pour les habitants des régions frontière. Cela n'a pas échappé à l'opposition de droite à la Chambre des députés. Martin Riman, représentant la principale formation de droite de l'opposition, le Parti civique démocrate, crie à une nouvelle institution du rideau de fer. Rappelons que tant que la Tchéquie, la Slovaquie et les 10 nouveaux membres de l'Union européenne, à partir du 1er mai 2004, n'auront pas signé les Accords de Schengen, le régime de leurs frontières restera standard, donc éventuel contrôle des documents bien que le passeport ne sera plus exigé. Par contre, les contrôles douaniers disparaissent le 1er mai.