Répercussions de l'accord de Melk

Peut-on espérer une amélioration des rapports entre la République tchèque et l'Autriche? La signature, à Melk, d'un accord tchéco-autrichien sur la centrale nucléaire de Temelin, en Bohême du sud, justifie un certain optimisme dans ce sens.

Peut-on espérer une amélioration des rapports entre la République tchèque et l'Autriche? La signature, à Melk, d'un accord tchéco-autrichien sur la centrale nucléaire de Temelin, en Bohême du sud, justifie un certain optimisme dans ce sens. L'accord, qui stipule, entre autres, un examen des systèmes de sécurité et des retombées écologiques des activités de la centrale sur l'environnement, a été accueilli avec satisfaction par les milieux officiels des deux pays. Selon le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, si les examens démontrent que la centrale nuit à l'environnement, elle sera mise hors d'activité. Le cabinet tchèque s'est engagé à suspendre l'exploitation commerciale de la centrale de Temelin jusqu'à la fin des examens, au mois de juin 2001. Quant au Chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, il a promis que l'Autriche garantira la libre circulation des personnes et des marchandises aux frontières. Les membres des mouvements écologiques des deux côtés de la frontière n'ont réservé à l'accord qu'un accueil mitigé. Certains militants semblent plutôt satisfaits, d'autres exigent carrément la liquidation de la centrale et préparent de nouvelles manifestations aux frontières. Wolfgang Schüssel espère que ces militants radicaux seront patients et donneront aux organes compétents le temps nécessaire pour réaliser l'accord de Melk. Cette réalisation sera surveillée, d'ailleurs, par la Commission européenne. Le commissaire Günter Verheugen a déjà mis en garde les militants autrichiens. S'ils reprennent le blocage des postes frontière, la Commission européenne engagera une procédure contre l'Autriche.