Rétrospective de l'année sportive tchèque 2002
Que retenir de cette année 2002 pour le sport et les sportifs tchèques ? Lesquels d'entre-eux se sont plus particulièrement illustrés ?
L'équipe nationale de football semble, quant à elle, lentement mais sûrement, se remettre du traumatisme lors de son absence du Mondial coréen et japonais. Avec à leur tête un nouveau sélectionneur, le sage Karel Bruckner, les Nedved, Rosicky, Poborsky, Smicer et autres Koller se sont remis dans le bon droit chemin, puisqu'ils n'auront pas connu le goût de la défaite tout au long d'une année essentiellement composée de matchs amicaux. Mieux même, ils ont récemment entamé par deux victoires les qualifications pour l'Euro 2004 portugais. Au niveau des clubs, c'est Liberec qui a créé la surprise en soufflant le titre de champion au Sparta de Prague. Un Sparta bien mal en point qui n'est pas parvenu, cet été, à se qualifier pour la lucrative Ligue des champions. Sur la scène européenne, seul le Slavia de Prague passera donc l'hiver au chaud, puisque les Rouges et Blancs accèdent aux huitièmes de finale de la coupe UEFA.
Mais mettons de côté les sports collectifs puisque les Tchèques se sont montrés plus performants sur le plan individuel. Le sportif tchèque de l'année ? A choisir entre le skieur acrobatique, sacré champion olympique, Ales Valenta, et le décathlonien Roman Sebrle, double médaillé d'or européen. Des Jeux mormons de Salt Lake City, les Tchèques se souviendront surtout d'un saut virevoltant et d'une explosion de joie à sa sortie. En maîtrisant, pour la première fois en compétition, et ce, en finale olympique, un triple saut périlleux à cinq vrilles, Ales Valenta offrait à son pays son unique médaille d'or. Un titre qui venait compléter la médaille de bronze obtenue sur le 15 kilomètres par la fondeuse Katerina Neummanova. La même Neummanova qui attend toujours que lui soit attribuée une autre médaille de bronze, en poursuite, suite à la disqualification qui devrait logiquement découler du contrôle positif subi par la Russe Larissa Lazutina, qui s'était classée deuxième de l'épreuve.En athlétisme, cette année aura incontestablement été celle du décathlonien Roman Sebrle. En mars, aux Championnats d'Europe en salle, il s'emparait du titre en devançant le triple champion du monde, lui aussi Tchèque, Tomas Dvorak. En août, aux Championnats d'Europe en plein air de Munich, en Allemagne, il récidivait, souverain, et empocher sa deuxième médaille d'or de la saison. Une compétition qui permit également de découvrir les talents de Jiri Muzik, dauphin du Français Stéphane Diagana sur 400 mètres haies.
Enfin, cette année 2002 aurait aussi pu être celle du coureur automobile Tomas Enge. Sacré champion du monde en Formule 3000, il a été destitué de son titre suite à un contrôle anti-dopage positif au cannabis. Alors qu'une nouvelle chance en Formule 1 lui aurait sans doute été offerte pour la saison 2003, Tomas Enge contemple, désormais, un avenir et un horizon composé de points d'interrogation. Tout le contraire du tennisman Jiri Novak, pour qui cette année aura été celle d'une éclosion tardive au plus haut niveau du tennis mondial. Demi-finaliste de l'Open d'Australie, première levée du Grand Chelem, en janvier, le discret Novak aura conclu sa saison par une participation au Masters de Shanghai, en Chine. Ne reste plus pour lui, désormais, qu'à confirmer...