Rétrospective de Vaclav Brozik, peintre européen
Le Manège du Palais Wallenstein, à Prague, rénové après les inondations d'août dernier, accueille de nouveaux les amateurs d'art plastique. Dès la semaine dernière, ils peuvent y admirer l'oeuvre d'un peintre tchèque remarquable, Vaclav Brozik. Magdalena Segertova vous en dira un peu plus sur ce grand Européen du XIXe siècle.
Il était une fois un garçon pauvre, qui vécut, avec ses parents, à la campagne. Et ce petit campagnard doué, tenace et travailleur devint très célèbre... Eh oui, le trajet de vie de Vaclav Brozik ressemble à un conte de fées. Chaque jour et presque chaque minute de sa vie étaient consacrés à la peinture. Il était passionné d'histoire tchèque et mondiale. Et se sont justement ses immenses toiles aux sujets historiques qui fascinent, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le public français et américain, qui obtiennent un succès fracassant aux Salons parisiens. Vaclav Brozik, est-il toujours connu en France ? Voici la réponse du commissaire de l'exposition pragoise, Nadezda Blazickova-Horova.
"Toujours... C'est difficile à dire. Je ne sais même pas si Brozik est suffisamment connu ici, en République tchèque. D'ailleurs, c'est pourquoi nous avons organisé cette rétrospective. A son époque, il exposait en France et dans le monde entier - mais pas dans sa patrie. En France, il recevait des médailles, ce qui prouve son talent. Brozik fut même nommé membre de l'Académie française - il est le seul peintre tchèque à avoir pris place parmi les 'quarante immortels'."
Le style pompier de Vaclav Brozik, a été sévèrement critiqué par la nouvelle génération artistique de la fin du siècle. Le vent du symbolisme a soufflé en Europe et soudain, les peintures de Brozik, son réalisme, son goût pour l'univers de l'aristocratie austro-hongroise ont semblé désuets.
Ce n'est qu'aujourd'hui, cent ans après la mort de Vaclav Brozik, que l'on redécouvre ses qualités de peintre et de fin observateur, les multiples facettes de son talent. Et alors, on admire, au Palais Wallenstein, ses peintures inspirées par l'histoire, ses portraits, ses études du quotidien bourgeois, ses images de la vie à la campagne. Et on lui tire chapeau...