Saisie d'armes tchèques en Bulgarie
Un avion transportant des armes tchèques est retenu, depuis jeudi dernier, à l'aéroport bulgare de Burgas. L'avion se dirigeait en Erythrée, pays africain concerné par l'embargo du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Union européenne sur les importations d'armes. Plus d'informations par Jaroslava Gissubelova.
L'avion transportant des armes tchèques appartient à la firme ukrainienne privée, Volare. Les armes ont été achetées par le ministère de la Défense de la Géorgie à la firme tchèque Thomas CZ. Le contrat contenait 30 tonnes d'armes, y compris des mitraillettes de type Kalachnikov, et des munitions d'une valeur d'environ 250 000 dollars. La Géorgie attendait l'avion, parti de l'aéroport d'Ostrava, jeudi dernier. Or, le même jour, le pilote a fait une escale à l'aéroport bulgare de Burgas, où il a demandé l'autorisation pour le vol à Asmara, capitale de l'Erythrée, contre laquelle un strict embargo a été mis en place, il y a plusieurs mois. Les forces de sécurité bulgares qui ont arrêté l'avion ainsi que son équipage ont demandé des explications aux parties tchèque et géorgienne. Pour l'instant, les raisons du changement du destinataire n'ont pas été élucidées. L'ambassadeur tchèque en Géorgie, Jiri Nekvasil, qui a eu la possibilité de regarder les documents du contrat, fait à 100% confiance à la partie géorgienne, mais aussi à la partie tchèque, la firme Thomas. D'après le porte-parole du ministère tchèque des Affaires étrangères, Ales Pospisil, la responsabilité juridique du fournisseur finit au moment où la marchandise est remise au transporteur, dans ce cas précis, la firme ukrainienne. Selon le directeur commercial de la firme Thomas CZ, Jan Decky, quelqu'un aurait dû être intéressé à manipuler ce commerce, sans cependant donner plus de précisions. On spécule sur plusieurs scénarios: depuis les tentatives de discréditer la firme tchèque, jusqu'à une escroquerie de la firme ukrainienne. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Hynek Kmonicek, exclut les importations d'armes par la Tchéquie dans des pays concernés par l'embargo.