Sécurité et stabilité, mots d’ordre du nouveau président de la police tchèque
Samedi dernier, le ministre de l’Intérieur, Milan Chovanec, a nommé Tomáš Tuhý nouveau président de la police tchèque. Ce poste était vacant depuis le mois de mars dernier, date de la confirmation de la révocation de l’ancien chef, Martin Červíček, par le ministre de l’Intérieur. Martin Červíček avait été révoqué au mois de janvier, par l’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement intérimaire, lequel avait réintégré, un mois auparavant, l’ancien chef de la police, Petr Lessy, lavé par la cour des accusations à son encontre. Cette situation quelque peu saugrenue, qui avait duré 36 jours entre décembre et janvier, avait conduit à une direction bicéphale de la police. En succédant à Petr Lessy, Tomáš Tuhý devient ainsi le dixième chef de la police de la République tchèque.
« Nous assistons ces derniers temps à une intensification de la violence lors de différents matchs sportifs. Je voudrais donc préciser que même dans ces cas précis, la police interviendra de manière professionnelle et sans compromis, pour que les citoyens eux-mêmes se sentent en sécurité. »
Afin de faire valoir ces différentes revendications, Tomáš Tuhý a également tenu à souligner qu’une étroite coopération s’imposait avec le ministère de l’Intérieur. Dans ce sens, les deux autorités envisagent de lutter contre la criminalité financière avec la création prochaine d’une nouvelle unité « Cobra ». A ce propos, le ministre de l’Intérieur, Milan Chovanec a fait savoir :« Dans le cadre de la lutte contre la criminalité économique, nous sommes prêts à accorder aux policiers de meilleures conditions financières, mais avant tout de meilleurs équipements techniques. »
L’amélioration des conditions et des salaires des policiers est donc un des premiers défis de Tomáš Tuhý. Néanmoins, pour le président du Syndicat indépendant de la police de la République tchèque, Milan Štěpánek, le chef de la police va devoir compter dans ces cas précis sur l’appui de plusieurs autres acteurs, afin d’atteindre ses objectifs. Milan Štěpánek :
« La hausse des salaires des policiers est une tâche très difficile pour le président de la police en tant que tel, car il ne peut y arriver seul. C’est une question politique avant tout, ce qui veut dire que cela relève de la compétence du ministre de l’Intérieur, ainsi que des autres ministres, dont dépendent d’autres unités de sécurité. Et bien évidemment, cela concerne les syndicats au même niveau. »Lors de la prise de ses fonctions, le nouveau président de la police a également tenu à préciser :
« J’ai accepté le rôle de président de la police afin de défendre avec succès le poste d’un ‘cadre supérieur’, qui va réellement diriger la police, sans se laisser influencer par la politique ou par d’autres circonstances. »
Dès cette semaine, le nouveau chef de la police s’apprête à lancer un concours pour les postes vacants de premier adjoint et d’adjoint de la brigade criminelle. Tomáš Tuhý va présenter son équipe au grand complet dans les deux mois à venir.