Shared Cities : un projet de partage pour rendre les villes européennes plus agréables à vivre
Prague, Berlin, Bratislava, Belgrade, Budapest, Varsovie et Katowice : sept villes européennes qui, d’ici 2020, seront associées à travers un projet culturel ambitieux intitulé « Shared Cities », ou « Les villes en partage ». Quatre ans durant, onze institutions partenaires de ces différentes villes vont chercher à déterminer comment, via les différentes pratiques du partage, améliorer l’espace urbain aujourd’hui et pour le futur.
Basée à Prague, l’ONG reSITE qui œuvre au développement durable des villes pour les rendre agréables à vivre, est à l’origine du projet « Les villes en partage », aux côtés de l’Institut Goethe et des Centres tchèques. Radka Ondráčková de l’ONG reSITE précise :
« Dans les autres pays, nous avons des partenaires tels que le Centre d’architecture contemporaine à Budapest ou une maison d'édition ‘Res Publica’ basée à Varsovie ou encore l’Ecole des Beaux-Arts de Bratislava qui va développer un projet sur les ruines de l’ère communiste. Le but de cette recherche est de réinventer l'usage de ces ruines. »Dans le cadre du projet « Les villes en partage », un bel espace de rencontre vient d’être inauguré au deuxième étage de l’Institut Goethe qui offre une vue magnifique sur le Château de Prague. Radka Ondráčková :
« Il s’agit d’un espace appelé Foyer² qui est ouvert à tout le monde, pour prendre un café ou se donner un rendez-vous. On y trouve une table en forme de croix et un éclairage en forme de cercle, ce qui symbolise le message de notre projet. Il y aura également un réfrigérateur partagé avec des boissons à disposition. L’intérieur a été conçu par un studio basé à Berlin. »
« A par cela, il y aura une série d’événements destinés à un public professionnel et artistique, reSITE organisera par exemple des résidences d’artistes en collaboration avec KUNSTrePUBLIK de Berlin. Pour le grand public, nous allons tourner un film et sortir plusieurs ouvrages sur le thème du partage et l’économie du partage. Par ailleurs, ce projet souhaite étudier en quoi le partage est spécifique pour la région d’Europe centrale et orientale : l’héritage de la collectivisation fait que l’interprétation du terme n’est pas la même qu’en Europe occidentale. C’est un vrai choix entre la propriété privée et l’idée de partager : sa voiture, sa maison, l’espace public… Alors que sous l’ancien régime, le partage nous était imposé, aujourd’hui, il y a une autre logique : louer un vélo juste pour le bout de chemin au lieu d'en être propriétaire et être obligé de l’entretenir, louer une voiture plutôt que de la posséder tout en ne l'utilisant pas 90% du temps. »Ce qui entre dans cette logique, et qui marche bien en République tchèque, ce sont les jardins communautaires...
« Oui, c’est un bel exemple. Mais la situation n’est pas identique dans toutes les villes. A Belgrade par exemple, le projet portera justement sur les jardins communautaires. A Katowice, nos partenaires vont créer un plan de la ville qui répertoriera les événements culturels. Le plan interactif sera basé sur les données des médias sociaux et sur les données réelles. C’est une manière novatrice de partager les informations relatives à ce qui se passe dans la ville. »
Toutes les informations sur le projet des villes en partage seront disponibles dès janvier 2017 sur www.sharedcities.eu.