Show aérien à Roudnice nad Labem
Air show 2001, c'est le nom de l'exhibition aérienne d'avions d'époque qui a eu lieu lors du dernier week-end à Roudnice nad Labem, petite ville de Bohême centrale, célèbre notamment par son club aéronautique et une longue tradition dans la voltige aérienne. Il y avait des avions de plusieurs nationalités, pour la plupart des répliques seulement, mais à la construction sidérante par sa fidélité. En somme, un véritable musée d'aviation animé. Pour ceux qui s'y connaissent, citons le spitfire Mk XI, le Mustang, le Hurricane Mk II, le F 4U Corsair, le bombardier B 25 Mitchell, le Skyraider et d'autres. Une sélection de bijoux de l'aviation qui a attiré aussi des pilotes de renom, notamment d'Allemagne, de Grande-Bretagne et du Danemark. Notre collègue Omar Mounir, présent sur place, a recueilli pour vous le sentiment du ministre des transports, Jaromir Schling:
"Je salue tous les auditeurs de Roudnice nad Labem, lieu de l'exhibition aérienne, manifestation qui ne rappelle pas seulement des avions de la Deuxième Guerre mondiale, mais aussi qui rappelle au public tchèque que l'aviation est toujours là, que c'est un beau sport, une belle occupation méritant l'intérêt des gens, et que le slogan datant de la 1er République est toujours valable, à savoir que l'air est pour nous autres Tchèques notre mer."
Il n'y avait malheureusement pas à cette exhibition aérienne de pilote français. Mais la France était honorablement représentée par une curiosité de la Première Guerre mondiale : le Nieuport 11. Il est français d'origine mais tchèque de fabrication. C'est l'ingénieur Petr Svoboda qui l'a construit en 1995 à partir de la documentation du Canadien Graham Lee. Cet avion, tout petit, ne pèse que 150 kg hors charge, avec une vitesse de croisière de 80 km. Ceux qui ont l'Internet pourront voir la photo de cet appareil sur nos pages. Ecoutons son pilote en parler:
"Je m'appelle Petr Chwoika et, avec cet avion ultra-léger, Nieuport 11, je vole depuis 1996. Depuis cette année, cet avion est propriété du musée de l'aviation de l'Institut des études d'histoire de l'Armée tchèque, mais son fonctionnement est assuré par les Ateliers d'aviation Kbely dont je suis un employé. Chaque année, nous nous rendons au moins à 5 voire 8 manifestations dites Jours de l'aviation comme à d'autres manifestations, et chaque année cet appareil fait à peu près 20 à 30 heures de vol. Mon sentiment quand je vole sur cet appareil est celui des pilotes de la Première Guerre mondiale. A ce stade de l'aviation, ils étaient en contact direct avec l'air et le vent. Plus l'avion est petit, plus il est sensible au moindre vent tandis que le contact avec l'air est plus agréable. Plus le temps se dégrade, plus il devient très difficile de s'envoler avec cet appareil. Il n'y a pas d'autres moyens de voler ou de le voir voler que de l'aimer, vu le temps et l'argent qu'il faut sacrifier. Avec la France, je n'ai malheureusement pas de contact, nous y avons été une seule fois l'année dernière pour la course des avions ultra-légers, et, évidemment, nous sommes intéressés par le fait d'y avoir des contacts avec ceux qui s'intéressent à la même branche que nous."