Tension entre Roms et Ukrainiens : les autorités veulent lutter contre violence et désinformation
Un groupe de travail composé d'experts issus de ministères et d'ONG est mis en place pour lutter contre la violence motivée par les préjugés et la propagation de la désinformation anti-ukrainienne au sein de la communauté rom, a annoncé vendredi sur Twitter la commissaire gouvernementale aux droits de l'homme, Klára Šimáčková Laurenčíková. Les mairies et autres institutions et organisations vont recevoir des instructions sur la manière de désamorcer les conflits, d'apaiser les tensions et de prévenir les situations potentiellement violentes.
Cette mesure vient en réponse aux récentes manifestations anti-ukrainiennes organisées par certains membres de la minorité rom dans plusieurs villes tchèques, qui ont fait suite à une série d'affrontements entre Roms tchèques et Ukrainiens, y compris des incidents impliquant des agressions à l'arme blanche. Toutefois, dans la plupart des cas, bien que les agresseurs aient été présumés être ukrainiens, leur nationalité n'a jamais été confirmée par la police. Les réseaux sociaux ont également diffusé récemment une série d'allégations non vérifiées d'agressions de Roms par des Ukrainiens, que la police tchèque a réfutées.
Plusieurs personnalités roms de premier plan ont condamné les manifestations anti-ukrainiennes et la diffusion de fausses informations. Lucie Fuková, chargée pour le gouvernement des affaires de la minorité rom, a pointé du doigt des "désinformateurs notoires qui s'efforcent de manipuler les membres de cette minorité".