Tiémoko Konaté : « L’objectif du Sparta est la Ligue des champions, alors pourquoi ne pas gagner à Bucarest ? »

Tiémoko Konaté, photo: Site officiel de Sparta Praha

Avant la reprise du championnat national ce week-end, les cinq clubs tchèques en lice en coupes d’Europe de football cette saison disputent cette semaine les matchs allers des troisièmes tours préliminaires de la Ligue des champions et de la Ligue Europa. Dans la plus prestigieuse des deux compétitions, dont tous deux rêvent d’atteindre la lucrative phase de groupes, le Viktoria Plzeň, champion de République tchèque en titre, et le Sparta Prague, son dauphin la saison dernière, recevaient respectivement les Azéris du FK Qarabag Ağdam et les Roumains du Steaua Bucarest, mardi soir, avec l’ambition de prendre une option sur la qualification pour le quatrième et dernier tour préliminaire. Retour sur cette soirée.

Sparta Prague - Steaua Bucarest,  photo: ČTK
Pas plus Plzeň, qui a dû se contenter d’un résultat nul et vierge (0-0), que le Sparta, lui aussi tenu en échec (1-1), n’ont répondu aux attentes. A l’issue de ce premier match officiel de la saison, Tiémoko Konaté a répondu aux questions de Radio Prague Et s’il a reconnu que lui et ses partenaires espéraient mieux contre le Steaua, le joueur ivoirien du club pragois ne baisse pas les bras pour autant avant le retour à Bucarest mercredi prochain :

« L’objectif du club cette saison est de jouer la Ligue des champions. Le premier match de la saison était donc déjà très important. Il fallait faire un bon résultat dans l’optique aussi de l’entame du championnat (le Sparta accueillera Slovácko samedi soir, ndlr). Mais on ne va pas se tuer pour un match nul… Il faut se remettre au travail pour bien préparer le retour. Dans le foot aujourd’hui, la notion de match à domicile ou à l’extérieur ne compte plus trop. La saison dernière, on a bien battu la Lazio chez elle (le Sparta s’était imposé 3-0 à Rome en match retour des 8es de finale de la Ligue Europa, ndlr), alors pourquoi ne pourrait-on pas faire un bon résultat aussi à Bucarest si l’on s’en donne les moyens ? »

Comment expliquez-vous toutes les difficultés du Sparta ce soir ? Vous avez bien joué pendant vingt minutes en première période, ce qui vous a permis d’ouvrir le score (par Josef Šural à la 35e minute), avant d’être pratiquement inexistants en deuxième, et de voir le Steaua égaliser (Nicolae Stanciu, 75e) ?

« Comme c’est le premier match de la saison, tout le monde n’a peut-être pas encore le rythme dans les jambes. Mais il ne faut pas trop chercher les raisons… Nous sommes des professionnels et nous avons le devoir de bien jouer. Malheureusement, aujourd’hui, cela n’a pas fonctionné comme on l’aurait souhaité. »

Tiémoko Konaté,  photo: Site officiel de Sparta Praha
Vous meniez 1-0 à la mi-temps, quelles ont alors été les consignes de votre entraîneur, parce que nous vous avons vus jouer beaucoup plus bas au retour des vestiaires. Était-ce un choix tactique ou un problème physique ?

« Non, ce n’était ni l’un ni l’autre. Mais en football, il y a ce que l’on dit en dehors du terrain et ce qui se passe sur le terrain. On n’a pas pu jouer haut comme en première mi-temps. On a laissé les Roumains avoir la possession de la balle et on s’est fatigués. Il est difficile de s’exprimer quand tu n’as pas le ballon… Je crois que c’est de notre faute. Nous avons laissé le Steaua reprendre confiance. Mais ce n’étaient pas les consignes de l’entraîneur ou une option tactique. Simplement, nous avons laissé Bucarest mieux jouer. Mais il ne faut pas se décourager ou se mettre une pression inutile. Il n’y a pas le feu à la maison (sic). Encore une fois, gagner là-bas au retour n’est pas impossible. Mais avant ça, il faut d’abord gagner en championnat. Cela permettra à tout le monde de partir confiant à Bucarest. »

Votre équipe évolue dans un schéma en 3-5-2, et ce soir vous étiez titulaire dans un rôle de milieu gauche. Ce type d'organisation signifie que vous devez aussi beaucoup défendre. Est-ce donc un poste qui vous convient compte tenu du fait qu’il convient d’avoir des automatismes pour jouer derrière qui ne sont pas forcément évidents à acquérir pour vous qui êtes plutôt un joueur à vocation offensive ? On a vu en première mi-temps des joueurs roumains plonger dans votre dos. Cela vous pose-t-il problème et est-ce un rôle qui vous plaît ?

Sparta Prague - Steaua Bucarest,  photo: ČTK
« Oh… Un poste qui me plaît… Je ne tiens pas trop à en parler. C’est le choix de l’entraîneur. Nous les joueurs, nous sommes là pour bosser et faire tant bien que mal ce que l’on nous dit de faire. Ce n’est pas moi qui décide. Mais pour un joueur de mon style… Je préfère attaquer. Cela ne me déplaît pas forcément de défendre, mais ce n’est pas facile pendant quatre-vingt-dix minutes. A la fin… Moi, j’ai besoin de me lâcher et de prendre du plaisir. Quand tu te tapes un vrai boulot défensif, tu peux avoir peur de prendre des risques. Or, je sais que je peux faire mieux et apporter plus à l’équipe. Il faut que je dribble, que je provoque des situations de un contre un. Mais je commence à retrouver la confiance et c’est plutôt bon. »