Un grand nombre de Tchèques restent dépendants de l’alcool et du tabac
Les Tchèques restent de grands consommateurs d’alcool et de tabac. Selon une étude menée en 2016 par l’Institut de la santé publique (SZÚ), près de 20% de la population fume quotidiennement, tandis que près de 14% affirment boire un verre d’une boisson alcoolisée au moins une fois tous les deux jours.
Selon les auteurs de l’enquête, cette baisse s’explique d’abord par un effet de mode chez les jeunes consommateurs des produits du tabac, et par une prise de conscience chez les personnes plus âgées des risques sanitaires encourus ainsi que des effets nuisibles pour le proche entourage. En revanche, dans un pays où le prix moyen d’un paquet de cigarettes s’élève actuellement à 84 couronnes (3,25 euros), l’aspect financier ne semble pas rebuter les fumeurs. Responsable du SZÚ, Marie Nejedlá regrette cette réalité :
« Il faudrait envisager de porter le prix moyen du paquet de cigarettes à 200 couronnes (7,70 euros) pour que ce facteur influence réellement le comportement des fumeurs et les dissuade. Et même pour les tranches de la population disposant de revenus plus élevés, il faudrait que ce prix tourne autour de 400 à 500 couronnes (de 15,40 à 19,25 euros) pour vraiment les convaincre d’arrêter. »
La situation est sensiblement identique pour ce qui est de la consommation d’alcool. Un cinquième des hommes tchèques adultes et 5% des femmes consomment au moins une fois par semaine une quantité d’alcool supérieure à trois ou quatre bières (d’une teneur moyenne en alcool de 5%) ou à un demi-litre de vin. Par ailleurs, un Tchèque sur sept boit quotidiennement au moins un verre d’une boisson alcoolisée, tandis que 80% des jeunes âgés de 16 ans en consomment régulièrement. Plus généralement, les auteurs de l’enquête qu’environ 13% des personnages interrogées ont une consommation d’alcool pouvant être considérée comme très risquée pour la santé, la majorité d’entre elles étant également des fumeurs.Lundi, le ministère de la Santé a rappelé que le tabac, qui réduit en moyenne l’espérance de vie de quinze ans, tuait quelque 20 000 personnes chaque année en République tchèque. C’est donc plus encore que l’alcool, dont le nombre de victimes est estimé à 6 000.