Un mauvais mois de juillet pour l’industrie du tourisme à Prague
Les hôtels, les campings, les agences de voyages, les restaurants et les commerçants, tout le petit monde du tourisme affirment que le mois de juillet a été catastrophique à Prague. Il serait même question du mois le plus mauvais pour le tourisme depuis les inondations de 2002. Quelles sont donc les raisons de la baisse du nombre de touristes qui viennent dans la capitale tchèque ?
Tomio Okamura, le président de l’Association des agences de voyages tchèques, est d’accord avec cette opinion, mais il voit encore d’autres raisons : l’insécurité, les voleurs à la tire, les chauffeurs de taxi qui arnaquent le client et surtout le fait que Prague est, certes, devenue une destination de luxe par les prix pratiqués, mais sans offrir les services adéquats. Il pense que la tendance à la baisse du nombre de touristes va se poursuivre au mois d’août. Au sujet de l’avenir de l’hôtellerie pragoise, on écoute de nouveau Pavel Hlinka :
« Si le cours de la couronne ne subit aucun changement, j’ai bien peur que la situation empire encore. Certaines chaînes hôtelières qui comptaient venir à Prague ont mêmé résilié leurs contrats. Elles ne construiront donc pas de nouveaux hôtels à Prague, car elles ne veulent pas se risquer sur un marché où l’offre serait encore plus supérieure à la demande, ce qui signifierait encore moins de touristes pour chaque hôtel qu’aujourd’hui. »
Le directeur de l’Association des hôtels et restaurants, Pavel Hlinka, constate encore une chose intéressante :
« C’est vraiment une absurdité. Normalement si le cours de la couronne est en hausse, les prix devraient augmenter pour que les hôtels aient les mêmes recettes. Il me semble que les hôtels ont paniqué d’une certaine manière et ont brutalement baissé leurs prix. Alors que le nombre des touristes baisse, les hôtels pratiquent des prix en euro ou dollars qui sont inférieurs de 30 à 40 % à ceux de l’année dernière. »Ce sont les petits hôtels qui sont les plus touchés par cette crise et Pavel Hlinka ne pense pas que la situation puisse changer rapidement. Le problème est que Prague offre surtout ses monuments, son histoire, sa culture, mais si le touriste est confronté à des prix trop élevés pour l’achat de souvenirs, la restauration ou d’autres services, il ne viendra plus. Paradoxalement, alors que le nombre de touristes est en baisse dans la capitale, il reste stable ou augmente même dans les autres régions du pays, mais ce parce que ce sont plutôt les Tchèques qui s’y rendent.