Un nouvel accord de coalition signé pour un futur gouvernement toujourshypothétique
Les leaders du Parti civique démocrate (ODS), du Parti chrétien-démocrate (KDU-CSL) et du Parti des Verts ont signé, jeudi, un nouvel accord de coalition pour la formation d'un gouvernement. Les trois formations entendent appliquer un programme de réformes ou mener, si cela ne s'avérait pas possible, le pays à de nouvelles élections législatives. Reste que faute de posséder la majorité à la Chambre des députés, l'avenir de cette coalition reste toujours très incertain.
« Ce projet de coalition est le seul projet qui dispose du soutien des trois partis et qui est en mesure de réaliser les réformes. Nous avons signé un accord dont le programme est beaucoup plus large que celui de l'accord précédent de coalition et il s'agit, de facto, d'une déclaration de programme. »
Un point de vue que rejoint le chef des chrétiens-démocrates, Jiri Cunek :« Nous sommes des partenaires qui peuvent se faire confiance. La signature de l'accord est une simple formalité administrative et cette confiance commune, comme nous en sommes convaincus, va nous permettre de faire en sorte que ce gouvernement agisse réellement en faveur de l'application de réformes et que ce soit un gouvernement qui sache prendre ses responsabilités. »
Quant au leader des Verts, Martin Bursik, au-delà des réformes, il espère que ce nouveau gouvernement puisse permettre à la République tchèque de se mettre en avant sur la scène européenne :
« C'est un gouvernement pour lequel il est vraiment important que la République tchèque soit un Etat effectif et qui au sein de l'Union européenne n'accepte pas seulement passivement tout ce qui arrive depuis Bruxelles, mais participe activement à la politique européenne, définit ses propres priorités et devient véritablement un acteur important de la politique européenne et mondiale. »Des déclarations de bonnes intentions dont rien n'indique toutefois encore qu'elles pourront être appliquées, puisque cette coalition tripartite ne dispose que de la moitié des 200 sièges à la Chambre basse du Parlement. Pour obtenir enfin la confiance des députés, après un premier échec à l'automne, Mirek Topolanek compte donc sur le soutien de « déserteurs » du Parti social-démocrate, principale formation d'opposition. Une solution dont le président de la République, Vaclav Klaus, qui devra nommer un gouvernement dont la composition ne lui plaît pas, a pourtant déjà fait savoir qu'il n'était pas partisan.