Une «campagne négative » prédomine en Tchéquie trois semaines avant les élections européennes
Des spots télévisés : c’est l’un des rares moyens pour persuader les Tchèques de se rendre aux urnes les 5 et 6 juin et de faire ainsi en sorte que le taux de participation soit plus élevé qu’en 2004, où il s’était situé autour de 30 %.
Pas de trêve, donc, pour les deux principaux acteurs sur la scène politique, le Parti civique démocrate (ODS) à droite et la social-démocratie (CSSD) à gauche, qui affirment ouvertement que leur campagne sera négative. Elle est effectivement beaucoup plus basée sur le dénigrement de l’adversaire que sur l’approche des thèmes européens. « L’Europe ou la Tchéquie, je m’en fiche éperdument », peut-on lire sur l’un des nombreux billboards situés sur le bord des grandes routes avec lesquels l’ODS cherche à ridiculiser le chef de file du Parti social-démocrate, Jiří Paroubek. Ce dernier a pour sa part dressé le slogan « plus jamais le retour de l’ODS ». Les attaques mutuelles, tantôt vulgaires, tantôt amusantes, vont bon train, aussi, sur le web.
D’un autre côté, la carte de la négation n’est pas tellement jouée par les petits partis. Le Parti démocrate européen, par exemple, a ouvert sa campagne avec un happening ayant pour protagoniste la figurine d’un « petit Václav peureux », une allusion on ne peut plus claire au président eurosceptique Václav Klaus. Un air de fête devrait régner pendant toute la campagne de ce parti très proeuropéen qui est d’ailleurs soutenu par l’ex-président Václav Havel.