Une leçon pour l'Eglise catholique tchèque
Ces jours-ci, une nouvelle affaire fait couler beaucoup d'encre en Tchéquie. Les médias nationaux prêtent en effet beaucoup d'espace au cas d'un curé poursuivi par la police pour abus sexuel sur plusieurs enfants de choeur. La presse fait distinguer, dans ce contexte, surtout le comportement de l'archevêque d'Olomouc, Jan Graubner, supérieur du prêtre accusé. On lui reproche de ne pas avoir réagi énergiquement aux premières plaintes et d'avoir ainsi permis au curé de récidiver. L'Eglise catholique et l'archevêque Graubner ont déjà présenté leurs excuses. Jeudi, le cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague et primat de Bohême et de Moravie, s'est également exprimé sur l'affaire. Sur les ondes de la Radio tchèque, il a insisté sur la nécessité, avant de prononcer des jugements, d'attendre d'abord le résultat de l'enquête de la police. Quel qu'il soit le dénouement de cette cause, a-t-il dit, l'Eglise va en tirer une leçon. L'hésitation de l'archevêque d'Olomouc est due, selon lui, au manque d'expériences. Argument qui tient debout, du fait que nous avons affaire à un cas vraiment exceptionnel. Argument, d'un autre côté, que les éventuelles victimes du délit d'un curé présumé pédophile ne doivent pas accepter.