Une semaine de cinéma tchèque au château de Lunéville

Château de Lunéville, photo: PierreSelim, Creative Commons 3.0

Du 3 au 7 décembre, le château de Lunéville, en Lorraine, propose une semaine consacrée au cinéma tchèque, plus particulièrement la période de la Nouvelle vague des années 1960. Détails du programme avec Virginie Béjot, qui est à l’origine du festival :

Château de Lunéville,  photo: PierreSelim,  Creative Commons 3.0
« Ce projet est un peu de dernière minute. Car au départ, on devait faire un mois consacré à Jiří Trnka, réalisateur de films d’animation, illustrateur très connu en République tchèque et dans le monde entier. Il y a eu des problèmes pour monter le projet, mais on voulait quand même faire quelque chose sur la République tchèque. Cette idée de cinéma tchèque est partie de Didier Francfort, professeur d’histoire à l’université de Nancy qui travaille pour le château de Lunéville. Il a rencontré les gens des éditions Malavida. »

Il faut rappeler que les éditions Malavida, dont nous avions interviewé un des collaborateurs il y a quelques années, éditent et rééditent des films tchécoslovaques avec de nouvelles traductions, de nouveaux sous-titres…

« Oui, ils sont basés à Paris. Ils ont commencé leurs rééditions de films tchèques et slovaques en 2008. Ils en ont presque une vingtaine maintenant : c’est une institution importante pour le cinéma tchèque et slovaque en France. »

Ce sont leurs DVD que vous allez projeter à Lunéville ?

Photo: Malavida
« Oui, dans la crypte du château qui a été rénové il y a peu de temps, après un grave incendie il y a une dizaine d’années. »

Quels films tchèques présentez-vous pendant cette semaine ?

« Ils sont presque essentiellement issus de la Nouvelle vague. J’avais envie de montrer des films moins connus, car Menzel et Forman sont souvent projetés. Je voulais montrer des films de réalisateurs comme Vojtěch Jasný, Jan Němec, que j’aime beaucoup. C’est moi qui ai proposé la programmation de la semaine : il va y avoir Vojtěch Jasný, ‘Le miroir aux alouettes’ de Jan Kadar, qui est un grand film sur un petit village slovaque pendant l’Occupation, ‘Eclairage intime’ d’Ivan Passer que j’aime beaucoup, un film drôle et touchant. Et dehors, dans la cour du château, on va projeter, accompagné de vin chaud, le film ‘Les petites marguerites’, de Vera Chytilova. »

Photo: Malavida
On a aussi une journée spéciale Bohumil Hrabal. Cela pourrait paraître paradoxal dans une semaine consacrée au cinéma tchèque, mais en fait, ce n’est pas le cas, puisque nombre de ses films ont été adaptés au cinéma.

« On fait en effet une journée Hrabal le jeudi car c’est un écrivain assez publié en France et qui est apprécié. On va inviter des lycées et des collèges à venir assister à la projection et le soir on va passer ‘Les petites perles au fond de l’eau’, des courts-métrages qui réunissent des grands de la Nouvelle vague. »