Une vingtaine d’élèves récompensés pour leurs œuvres symbolisant la francophonie
Le grand concours annuel destiné aux élèves tchèques apprenant le français s’est achevé vendredi dernier avec la remise des prix. Organisée dans le cadre de la Semaine de la francophonie, la cérémonie, qui s’est tenue au palais Černín, siège du ministère tchèque des Affaires étrangères, a fait rencontrer les lauréats et les représentants de quelques-uns des pays francophones en République tchèque.
« C’est un concours qui se passe dans tous les Etats membres et Etats observateurs de la Francophonie et auquel participent des élèves du primaire, du secondaire et même du degré d’enseignement supérieur. Le concours n’encourage pas seulement les connaissances de la langue, mais aussi la façon dont on approche une langue et ce qu’elle peut signifier pour un jeune. C’est une chose assez innovatrice et qui incite à la créativité. »
Etudiante au Lycée de Jaroslav Vrchlický à Klatovy (Bohême de l'Ouest), Barbora Kacerovská a été la grande lauréate du concours cette année. Elle a gagné un week-end au Luxembourg. Pour Radio Prague, Barbora présente les raisons qui l’ont incitée à prendre part au concours, ainsi que son œuvre intitulée « Sous l’arbre » :
« J’apprends le français et ma professeure m’a informée des possibilités de ce concours. Mon œuvre représente un amalgame de personnes qui se rencontrent dans la nature dans un moment de zénitude. »
Composé de représentants du ministère tchèque de l’Education, du ministère des Affaires étrangères et de l’Institut français de Prague, le jury a retenu une vingtaine d’œuvres très diverses. Ainsi, mises à part des images et des peintures, le public a également pu admirer des photos ou des animations informatiques, comme l’expliquent deux étudiantes du lycée de Cheb, Terezie Škaloudová et sa camarade de classe Linda Phanová :
« J’aime la photographie. J’ai réussi l’année dernière, j’ai donc voulu l’essayer cette année aussi. Nous avons fait des photos. - J’étais le modèle. Elle était une Inuite. »
Mais le concours de la francophonie n’est pas seulement un concours artistique. Les candidats devaient également remplir un test de connaissances sur divers domaines de la francophonie, notamment sur son histoire, le sport ou la gastronomie. Michèle Pranchère-Tomassini poursuit en indiquant qu’elle a trouvé certaines questions très difficiles comme celles demandant qui sont les pères fondateurs de la Francophonie ou s’il faut parler français pour qu’un Etat puisse devenir membre de la francophonie :
« Ma plus grande peur était que vous me posiez ces cinquante questions destinées aux jeunes... Ce sont des questions vraiment techniques et je trouve formidable que des jeunes aient le courage d’affronter un tel questionnaire et sachent y répondre. Chapeau ! »
Comme l’affirme le vice-ministre des Affaires étrangères, Petr Drulák, les Journées de la francophonie, qui en étaient à leur 13e édition, sont devenues un événement traditionnel en République tchèque:« Je pense que la République tchèque fait partie des pays qui ont une tradition profonde de la francophonie. Bien que nous ne soyons pas un pays francophone dans le sens étroit du terme, nous sommes un pays qui a toujours forgé des liens intensifs avec la France mais aussi avec d’autres pays francophones. »
Outre la remise des prix aux élèves des écoles primaires et secondaires, trois mémoires d’étudiants d'universités tchèques relatifs aux domaines de la littérature, de la traduction et de la didactique française, ont également été récompensés le même jour du Prix Gallica, du nom d'une association qui regroupe les professeurs de francçais dans l'enseignement supérieur en République tchèque.