Vaclav Havel à Bratislava
Un symbole : le premier voyage du président de la République tchèque, Vaclav Havel, après la partition de la Tchécoslovaquie, l'a conduit à Bratislava, la capitale de la République slovaque, le voisin le plus proche des Tchèques. Son dernier voyage, ce mercredi l'a, de nouveau, conduit dans la capitale slovaque.
Un symbole : le premier voyage du président de la République tchèque, Vaclav Havel, après la partition de la Tchécoslovaquie, l'a conduit à Bratislava, la capitale de la République slovaque, le voisin le plus proche des Tchèques. Son dernier voyage, ce mercredi l'a, de nouveau, conduit dans la capitale slovaque. Un dernier voyage, dans un pays qui est, aujourd'hui, un pays étranger pour la République tchèque, tout comme l'Autriche, la Pologne ou l'Allemagne. Le président de la République tchèque, lors de sa rencontre avec son homologue slovaque, Rudolf Schuster, a déclaré :
« Les traumatismes de la partition ont disparu et nos relations me semblent, actuellement, bonnes et naturelles ».
Loin est l'année 1991, quand Bratislava avait accueilli Vaclav Havel avec des oeufs pourris, loin est le temps où les habitants de la capitale slovaque criaient « Havel, il y en a assez ». Aujourd'hui, ils ont changé de slogans, ils disent plutôt : « Il n'y a pas eu assez de Havel ». Lors de cette dernière visite, le président de la République slovaque a remis la plus haute distinction à son homologue tchèque : l'Ordre de la Double Croix blanche, de première classe. Il l'a aussi qualifié de haute personnalité de l'histoire. Vaclav Havel a décoré des personnalités de la vie politique et culturelle slovaque : l'homme du Printemps de Prague, Alexander Dubcek et l'acteur Julius Satinsky, tous deux à titre postume, l'acteur Ladislav Chudik connu surtout pour son rôle dans la série télévisée « L'hôpital de banlieue » l'actrice Emilia Vasaryova, ou le meilleur ténor slovaque actuel, Peter Dvorsky. Naturellement, le chef de l'Etat tchèque a dû répondre à certaines questions insidieuses sur le futur Président tchèque. Il s'est déclaré « quelque peu nerveux ».