Visite à Prague de M. Christian Poncelet, président du Sénat de la France
Le président du Sénat français, M. Christian Poncelet, effectuait de mercredi à vendredi une visite à Prague. Visite, marquée par des rencontres avec le Premier ministre, Vladimir Spidla, les chefs des deux chambres du Parlement, avec le ministre des Affaires étrangères et, ce vendredi, avec le Président Vaclav Havel.
"Il va de soi que l'entrée de la République tchèque sera de nature à donner une impulsion au développement de la République tchèque, mais cette entrée sera aussi un apport pour cette institution. Dans une famille, tout le monde doit concourir à la prospérité, mais chacun en respectant son identité, la volonté finale, de faire en sorte que nous soyons un continent de référence sur les plans économique, politique, social et de la dignité humaine. L'heure est à la grande Europe, il ne s'agit pas d'une construction technocratique, il s'agit de construire une Europe des peuples, avec les peuples et pour les peuples. Entre le peuple tchèque et français, il y a quelque chose, une âme commune qui nous lie et qui nous conduit à nous estimer, respecter et aimer."
La situation en Irak a également été au programme. M. Poncelet a expliqué la position de la France à cet égard:
"Il ne faut pas anticiper et prévoir le pire. La France a appuyé une position courageuse qui a consisté à expliquer au monde, si conflit il y a, pourquoi il y a ce conflit. Nous avons été le pays qui a souhaité que l'ONU délibère pour obtenir qu'une démarche de l'ONU soit faite, que Saddam Hussein accepte cette démarche, et nous verrons. Maintenant l'ONU a voté à l'unanimité la résolution qui dit ceci: pas d'agression immédiate, l'envoi sous le contrôle de l'ONU des inspecteurs, mais si Saddam Hussein et le gouvernement irakien créent des entraves, nous aviserons l'ONU pour de nouvelles délibérations. Mais on saura, à ce moment là, qui est fautif. Tous les pays du monde ont apprécié la position du président de la République Française."
Durant sa visite à Prague, le président du Sénat français a parlé aussi de son attachement envers la Tchéquie:
"Il y a un attachement profond de ma part à l'égard de la République tchèque. Pourquoi? Cette république est née dans mon département. Les Vosgiens ont été profondément émus que Vaclav Havel ait décidé que le 30 juin serait la journée de l'armée, témoignant par là des liens qui nous lient, car la légion courageuse de soldats tchèques est venue combattre au côté de soldats français entre 1914 - 1918. C'est à titre de reconnaissance de la République tchèque que le président de la République Poincaré et le président du Conseil Clémenceau ont à Darney scellé la construction de la République tchèque et que Paris a offert le drapeau à la République tchèque."