Visite du président chinois à Prague : de nouveaux investissements sino-tchèques en perspective
Dans le cadre de sa visite officielle en République tchèque, le président chinois Xi Jinping s’est arrêté par le château de Prague, où il a signé avec son homologue local un traité de partenariat stratégique entre les deux pays. Ce document entérine la bonne santé des relations sino-tchèques, essentiellement en matière économique. Selon Miloš Zeman, les entreprises chinoises devraient ainsi investir en Tchéquie près de 95 milliards de couronnes, quelque 3,5 milliards d’euros, rien que pour cette année 2016.
Les voyages des officiels tchèques en Chine se sont en conséquence multipliés ces dernières années avec déjà à la clef la signature de nombreux contrats. Des liaisons aériennes directes entre les deux pays sont désormais assurées et le tourisme chinois en République tchèque connaît une croissance sans précédent ; il a doublé en trois ans. Il y a eu 285 000 touristes chinois en Tchéquie en 2015 et 350 000 sont attendus cette année.
Ce qui est attendu également cette année, ce sont des milliards et des milliards de yuans d’investissements en pays tchèques. La plupart des accords commerciaux devraient être signés mercredi dans le cadre du forum de Žofín à Prague. Triomphaliste, Miloš Zeman a indiqué : « si j’ai pu estimer que le volume de ces investissements chinois serait de 45 milliards de couronnes, je me suis largement trompé. Pour cette seule année, cela représente en fait 95 milliards de couronnes ».
Alors que des banques chinoises ont commencé ou envisage d’ouvrir des antennes à Prague, le premier ministre Bohuslav Sobotka ne cesse de répéter qu’il souhaite que la République tchèque puisse représenter pour la Chine une porte d’accès, notamment financière, vers l’Europe centrale. Après sa rencontre avec son homologue tchèque, le président Xi Jinping a confirmé qu’il souhaitait que la coopération se poursuive et se renforce dans ce domaine financier, mais aussi dans celui des hautes technologies. Il voit aussi une fenêtre d’opportunités dans le secteur du nucléaire.
Enfin, Miloš Zeman était ravi d’annoncer que les échanges entre les deux pays ne sont pas à sens unique. Pour preuve, le constructeur tchèque Škoda Auto entend investir en Chine 60 milliards de couronnes, plus de 2,2 milliards d’euros, ces cinq prochaines années.