Vladimir Smicer : « Nous aimons ne pas être favoris »

L'équipe de République tchèque de football se trouve depuis samedi en Autriche où elle effectue un stage de préparation à la Coupe du monde en Allemagne. Parmi les 23 joueurs appelés par le sélectionneur Karel Brückner, on retrouve Vladimir Smicer, un des plus anciens de la sélection. Handicapé depuis le mois de février par une lésion aux ischio-jambiers, le milieu de terrain des Girondins de Bordeaux s'entraîne à l'écart du groupe, mais se veut optimiste quant à sa participation à la phase finale (cf. 1ère partie de l'entretien datée du 19.05). En fin de semaine dernière, il s'est confié au micro de Radio Prague.

Milan Baros et Vladimir Smicer,  photo: CTK
-Au moment de revenir en France, vous aviez le choix entre plusieurs clubs. On a notamment évoqué un retour à Lens. Finalement, vous avez choisi Bordeaux, entre autres pour le cadre de vie et le soleil. Etes-vous donc satisfait de votre choix et l'adaptation à la vie dans le sud-ouest s'est-elle bien passée ?

« J'avais effectivement plusieurs propositions de clubs, mais c'est vrai que j'aime bien Bordeaux, la place, la ville et toutes les possibilités que nous avons là-bas. Je suis content de mon choix. Pas seulement sur le plan sportif, mais pour la vie aussi. Ma femme et mes enfants sont très contents, et nous avons vraiment trouvé de très bonnes conditions à Bordeaux. »

-Vous êtes même devenu, paraît-il, un amateur de vin...

« Oui, un peu (il se marre)... Disons que j'essaie de trouver de bonnes bouteilles et d'en goûter quelques-unes. C'est très intéressant. J'aime bien ça, je suis amateur de vin rouge et c'est l'endroit idéal pour ça. »

-On peut supposer que votre profession de footballeur professionnel vous ouvre les portes de tous les grands châteaux...

Photo: CTK
« Oui, j'ai déjà visité quelques grands châteaux. C'est toujours avec beaucoup de plaisir. Ces visites me permettent d'en découvrir l'histoire. C'est très intéressant parce que c'est quelque chose que je n'ai jamais vu. Auparavant, je n'avais jamais eu non plus l'occasion de parler avec des gens qui travaillent dans le vin et le connaissent. »

-Au Portugal, lors du championnat d'Europe, l'équipe tchèque est sans doute celle qui a produit le jeu le plus spectaculaire, avec les Néerlandais. L'équipe avait séduit l'Europe du foot. Mais deux ans plus tard, ne craignez-vous pas que le groupe ait vieilli (les Tchèques auront le milieu de terrain avec la moyenne d'âge la plus élevée) avec seulement quatre changements par rapport à l'Euro ?

« Oui, il n'y pas beaucoup de changements et nous avons tous deux ans de plus. Et puis pas mal de joueurs ont été blessés ou ont eu des problèmes de santé. Pas seulement moi. C'est pour cela que le stage en Autriche est très important, tout comme les matches de préparation, pour que chacun retrouve la condition et arrive en bonne forme au championnat. Je pense que c'est la chose la plus importante : être en bonne forme. Parce que parfois vous pouvez être bien pendant toute la saison, mais vous n'arrivez pas en forme au championnat. »

-A l'étranger, les gens ont souvent tendance à parler du Brésil, forcément, mais aussi de l'Italie, de l'Angleterre ou encore de l'Argentine comme principaux favoris. En revanche, on oublie toujours un peu la République tchèque. Pourquoi selon vous ? Parce que c'est un petit pays ?

Photo: CTK
« Peut-être, mais c'est aussi sans doute parce que nous n'avons pas l'image des pays qui possèdent des grands joueurs. Mais le fait d'être favori ou non ne change pas grand-chose pour nous. C'est peut-être même mieux. Quand vous faites partie des favoris, tout le monde veut vous battre et ce n'est pas facile. Nous, nous aimons bien être dans cette position et j'espère que nous pourrons encore surprendre quelques équipes. »

Etant donné l'actualité relative au hockey sur glace, nous avons raccourci l'interview de Vladimir Smicer. Vous entendrez donc la troisième et dernière partie dans notre prochaine rubrique sportive.