La scène folk tchèque, toujours très populaire, s’est enrichie depuis quelques années d’un nouveau membre, digne de ses illustres prédécesseurs comme le célèbre Karel Kryl, Jaromír Nohavica ou Jaroslav Hutka, mais dans un registre quelque peu différent. Lubomír Tichý, désormais plus connu sous le pseudonyme Xavier Baumaxa, s’est fait connaître sur cette scène avec son premier album, Fenkám.
Xavier Baumaxa, photo: www.xavi.litvinoff.cz
Ce natif de la ville de Most dans le nord de la Bohême est toujours basé dans cette région, à Litvínov – une ville qui est devenue tristement célèbre depuis les violences perpétrées contre la population rom en 2008. Dans l’album Retrofutro, une des chansons les plus populaires est Nazijazz. Cette chanson réagissait à la diffusion par la télévision tchèque d’une performance d’un musicien et ancien skinhead dans une église de Prague, qui mélangeait religion et musique de Karel Kryl.
Inutile de comprendre les paroles pour saisir la posture adoptée par Xavier Baumaxa ; c’est l’humour et la dérision qui caractérisent ses compositions. Et ses concerts sont ainsi ponctués d’éclats de rire du public venu écouter ses jeux de mots ou ses parodies d’autres styles de musique. Voici le « negatiff reggae » de Xavier Baumaxa.
Le dernier album de Xavier Baumaxa vient de sortir. Coveranto a été « baptisé » en avril dernier au Lucerna Music Bar. Il comprend des arrangements de dix anciennes chansons et cinq nouvelles compositions. Surtout, Baumaxa s’accompagne d’un ensemble de musiciens, le quintet à cordes Hněddé smyčce.
