46e Festival de Karlovy Vary : un film français en compétition et Markéta Lazarová restauré
A moins de trois semaines du coup d’envoi du 46e Festival international du film de Karlovy Vary (du 1er au 9 juillet), l’essentiel de la programmation est bouclé et l’on connaît déjà les noms de quelques stars à voir cette année dans la station balnéaire du nord-ouest de la Bohême : Judi Dench, John Turturro, John Malkovich ou encore Istvan Szabo, Goran Bregovic, pour n’en citer que quelques uns. Eva Zaorálová, désormais conseillère artistique du festival, depuis que Karel Och a repris le flambeau, nous en dit plus sur le seul film français de la compétition principale :
C’est donc un film riche visuellement …
« Oui. Pascal Rabaté a déjà réalisé un autre film avant celui-là qui s’appelait Les petits ruisseaux, également réalisé à partir de son livre de bande dessinée. Il a eu beaucoup de succès. J’ai demandé qu’on me fasse voir le film dont le titre d’origine est Ni à vendre, ni à louer. Je trouve que c’est un titre extraordinaire qui peut attirer l’attention sur un film extraordinaire. »
Comme chaque année vous vous rendez auparavant à Cannes pour en rapporter des films. Quels films de Cannes seront à voir à Karlovy Vary ?« Nous avons Le Havre, d’Aki Käurismaki, une coproduction franco-finlandaise. Nous avons le film de Bruno Dumont, Hors Satan, ainsi que le film des frères Dardenne, Le garçon au vélo. Il y a en tout cas beaucoup de films coproduits, comme Habemus papam, du réalisateur italien Nanni Moretti. »
Et puis vous aurez aussi le film qui a reçu la Palme d’Or à Cannes, L’arbre de vie de Terrence Malick…« Oui, il y a d’ailleurs un coproducteur français pour ce film. »
Vous présentez aussi en première mondiale la version restaurée de Markéta Lazarová, un des chefs d’œuvre du cinéma tchèque des années 1960. Comment s’est déroulée cette restauration ?
« Nous avons cherché un sponsor pour la restauration numérique de ce film. Heureusement, nous l’avons trouvé. Nous espérons que ce n’est que la première étape d’un processus qui va continuer. De cette façon-là, on peut peut-être restaurer les grands films tchèques. Markéta Lazarová fait partie des films tchèques le plus connus de la critique française. Je me souviens Marcel Martin, qui était rédacteur d’Ecrans et président de la Fédération internationale des critiques de cinéma, m’a parlé explicitement de Markéta Lazarová en me disant que c’était un des meilleurs films historiques qu’il a jamais vus. Il admirait beaucoup la musique de ce film, composée par Zdeněk Liška, un musicien extraordinaire. »Quel est le film d’ouverture et de clôture du festival ?« Cette année le film d’ouverture est Jane Eyre parce que nous avons Judi Dench qui vient au festival et qui recevra le Globe de cristal. Pour la clôture, c’est le film de Woody Allen, Minuit à Paris, qui avait d’ailleurs ouvert le festival de Cannes. »