9200 couronnes, le salaire minimum au premier janvier 2015

Photo: Barbora Kmentová

Le gouvernement de Bohuslav Sobotka s’est entendu ce lundi pour une hausse de 700 couronnes (environ 25 euros) du salaire minimum qui sera donc de 9200 couronnes (près de 333 euros) à compter du premier janvier de l’année prochaine. Une mesure qui contente évidemment les syndicats qui évoquent la nécessité de disposer d’un salaire permettant de vivre dignement mais que désapprouvent sans surprise les organisations patronales et les partis de droite.

Photo: Barbora Kmentová
Pour ces derniers, l’annonce passe mal. Le contexte économique européen ne le permettrait pas, bien que la reprise de l’économie tchèque soit désormais actée. Surtout, les entreprises ne seraient « pas prêtes à cette hausse », qui devait à l’origine être de 500 couronnes seulement. Miroslav Kalousek, le vice-président de la formation conservatrice TOP 09, ancien ministre des Finances, est ainsi un vieux partisan du gel des salaires et donc opposé à cette augmentation du salaire minimum, au motif que certaines entreprises seront selon lui contraintes de licencier.

Pourtant seuls 100 000 employés sont concernés et le salaire minimum tchèque reste l’un des plus faibles en Europe. Même après la hausse, il n’atteindra pas le seuil de pauvreté qui s’établit à 9600 couronnes en République tchèque, soit près de 350 euros. Aussi, après une croissance régulière de ce minima social entre 1996 et 2007, où il était passé de 2650 couronnes à 8000 couronnes, il n’a pas été revalorisé cinq années durant.

La coalition gouvernementale, composée du parti social-démocrate, du mouvement ANO et du parti chrétien-démocrate, pourrait à l’avenir décider de revoir à nouveau à la hausse le salaire minimum. En effet, l’accord de coalition prévoit qu’il soit porté à 40% du salaire moyen en République tchèque, lequel atteint 25 128 couronnes (910 euros environ). Dans ce cas, le salaire minimum sera d’environ 10 000 couronnes (362 euros).