A la recherche des responsables et... coupables
Restons encore dans le domaine bancaire. Selon toute évidence, l'enquête de la police sur l'affaire d'éventuelles opérations frauduleuses dans la Komercni banka (Banque de commerce) semble faire bouger les choses. Jan Kollert, ex-chef de la banque obligé de la quitter il y a quelques mois, responsabilise de la situation son prédécesseur, le sénateur Richard Salzmann. D'après lui, ce dernier ne l'aurait point informé, au moment de la relève, des problèmes qui font actuellement l'objet de l'enquête. Jan Kollert, un des dix accusés de l'ancienne direction de la banque, cherche à expliquer son ignorance aussi par la négligeance de la firme chargée des audits qui ne signalaient aucunement que la banque aurait eu affaire à un client peu sérieux. Ce qui fut justement le cas de la société autrichienne BCL Trading d'un certain Barac Alon, qui a encaissé quelque 8 milliards de couronnes en crédits aujourd'hui irrécouvrables. Désigné du doigt de Kollert, Richard Salzmann, lui, rejette catégoriquement sa part de responsabilité. Bien que les opérations dont il est question aient été effectuées sous sa direction, il dit n'en savoir rien. Jusqu'à présent, il ne semble pas inquiété, d'autant qu'il bénéficie - encore - de l'immunité sénatoriale.