A l’Institut français, des nouveaux espaces numériques pour mieux accueillir le public
Début octobre, deux nouveaux espaces dédiés à la médiation numérique ont été inaugurés dans le hall d’entrée entièrement rénové l’Institut français de Prague (IFP). Ce nouveau dispositif, encore très nouveau à l’échelle des instituts français en Europe, complète les installations du même type déjà effectuées à la médiathèque du centre culturel français de la capitale tchèque. Depuis, une programmation numérique inédite et gratuite est mise chaque jour à disposition du public. Respectivement directrice et chef du pôle Marketing et Communication de l’IFP, Isabelle Guisnel et Clara Woelflinger nous en ont dit un peu plus sur ces nouveaux services :
Nous sommes en face également de trois nouveaux écrans qui représentent une première à l’échelle des instituts français…
Clara Woelflingler : « Tout à fait. Nous disposons de trois écrans tactiles, des écrans LCD qui permettent d’avoir une signalétique interactive. Dès l’accueil, les gens peuvent toucher ces écrans, par exemple pour consulter directement le programme du cinéma. Ils retrouvent ainsi les fiches de tous les films projetés en ce moment et peuvent entrer dans ces fiches pour voir les bandes annonces, consulter les synopsis et voir à quel moment le film sera programmé dans notre salle. Ils vont trouver des informations également sur les cours et sur les certifications de langue française, c’est-à-dire l’intégralité de l’offre de cours, les tarifs, les dates d’inscription et éventuellement les nouveautés. Ils peuvent s’informer aussi sur culturethèque, la bibliothèque numérique mise à disposition par l’Institut français de Paris et le ministère de la culture, et sur l’IFPass, qui est la carte de membre que nous avons lancée en janvier dernier. »Dans quelle mesure ces nouveautés étaient-elles importantes pour le développement de l’IFP ?
IG : « Nous avons de jeunes publics de 15 à 35 ans. Ce sont des publics qui veulent pouvoir avoir tout de suite accès non seulement aux informations qu’ils recherchent, mais aussi pouvoir prendre celles-ci en photo pour les amener chez eux et enfin pouvoir découvrir ce qu’ils ne sont peut-être pas venus chercher dans leur première intention. Tout cela doit donc être accessible et actualisé en permanence. »Quels sont les autres nouveaux éléments de ce hall d’entrée ?
IG : « Nous avons donc vu des écrans qui sont consacrés à l’offre de l’IFP et à des plateformes numériques que nous utilisons couramment. Mais nous voulions aussi avoir un outil qui soit plus interactif et que nos partenaires tchèques puissent utiliser avec nous. Cet espace de projection s’appelle ‘La Lucarne’. Le matin, cette lucarne montre l’affiche des films, ce qui est en cours à la Galerie 35 et notre programmation aussi hors les murs de l’IFP, par exemple les festivals de musique que nous soutenons. Et l’après-midi la lucarne est consacrée à des ressources numériques qui nous viennent de France. Par exemple, en ce moment (l’entretien a été enregistré fin octobre), la ressource qui provient de France est en relation avec la préparation de la COP21. C’est le film 'Human' de Yann Arthus-Bertrand avec des images époustouflantes… »Quelles autres choses pourrez-vous faire découvrir à votre public grâce à cette lucarne ?
CW : « Là, on a accès par exemple à des concerts ou à l’œuvre du vidéaste Bertrand qui accompagne aussi cette thématique sur le climat. On peut également montrer l’application Paris 3D de Dassault Systèmes qui reconstitue Paris au Moyen-âge. Toute cette offre est donc disponible en libre accès l’après-midi. Les visiteurs peuvent s’adresser à Petr à la réception pour récupérer un casque qui leur explique comment s’orienter à l’intérieur de l’application pour pouvoir consulter les vidéos qui les intéressent. Ces espaces sont prolongés dans l’espace de la médiathèque, où on retrouve sur la smart TV qui a été installée au printemps par exemple les interviews d’experts sur la thématique du climat ou simplement des vidéos de la Cité des sciences, d’Arte, les conférences du Collège de France, etc. Bref, une foule de contenus qui sont à la disposition du public. »Peut-on dire que l’IFP, un bâtiment auquel les Tchèques francophones sont très attachés, se met à l’heure du XXIe siècle avec ces nouveautés ?
IG : « Oui, mais ce sont aussi des installations qui sont simples et facilement manipulables. Par exemple, dès qu’il y a un événement avec des classes tchèques, cela nous permet de pouvoir travailler plus en interactivité. Bien entendu nous projetons ce que nous proposent les ressources numériques françaises, mais nos partenaires peuvent également agir avec nous dessus. L’écran étant interactif, les professeurs de français peuvent non seulement expliquer ce qui est montré, mais aussi faire leurs propres commentaires et les écrire directement sur le mur. Dès le jour même de l’inauguration de cet outil, nous avons eu quatre offres de partenariat. Immédiatement, ils ont vu à quel point ils pouvaient être parties prenantes. Or, c’est aussi cela notre objectif : montrer des nouveautés, mais aussi nouer des partenariats innovants pour ensuite les faire remonter à Paris pour montrer la façon dont cet outil est utilisé en République tchèque et quels nouveaux projets on peut mettre en œuvre grâce à ces ressources. » CW : « Tout de suite, l’évidence est que les gens ont envie de toucher. Dès la soirée d’inauguration, ces espaces ont été envahis. Tout le monde mettait le doigt dessus pour faire des dessins et écrire des messages, y compris les enfants. Cet aspect ludique fait que ces installations sont accessibles et donnent envie de voir ce qu’il y a à l’intérieur. »