A Miami, le Premier ministre tchèque a manifesté le soutien de son pays aux exilés cubains
Le Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, a achevé, ce week-end, sa visite officielle de six jours aux Etats-Unis par une rencontre, à Miami, avec les dirigeants cubains de l'opposition en exil au régime de Fidel Castro. L'occasion pour lui de rappeler combien il était nécessaire de « soutenir les droits de l'homme qui sont violés à Cuba ». Compte-rendu...
Depuis sa révolution démocratique de velours qui entraîna, en 1989, la chute du régime communiste, la République tchèque, avec à sa tête son ancien dissident Vaclav Havel, a rarement manqué une occasion de manifester son soutien à l'opposition au régime du dictateur cubain Fidel Castro. L'actuel Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, l'a encore démontré ce week-end, en choisissant Miami comme destination finale de son périple de six jours aux Etats-Unis. La capitale de la Floride, désormais hispanique à plus de 60%, a en effet été élue terre d'accueil par de nombreux immigrés cubains après que les guérilleros barbus du Lider Maximo aient mis à genou les forces du général Batista, en décembre 1958. Car, si la révolution, qui portait pourtant en elle un immense espoir de justice sociale, était alors bien en marche, Fidel Castro profita rapidement de sa popularité pour établir un régime personnel et autoritaire. En 1961, il définissait même définitivement le caractère socialiste de la révolution cubaine en adhérant à la doctrine communiste et en se reliant au bloc soviétique. Aujourd'hui, plus d'un million de Cubains vivent en exil, dont une grande majorité en Floride. Lors de sa dernière visite aux Etats-Unis en tant que président de la République tchèque, en septembre 2002, Vaclav Havel leur avait déjà manifesté son soutien. Vladimir Spidla a donc suivi ses traces et réaffirmé le besoin de soutenir le peuple dissident cubain en exil. Il a profité de sa visite pour s'entretenir avec les représentants des prisonniers politiques du régime Castro, avant de rencontrer, ce dimanche, au centre culturel de la communauté cubaine de Miami, les dirigeants de la Fondation Nationale Cubano-américaine (FNCA). Alina Fernandez, fille de Fidel Castro, était également présente. Celle qui s'oppose publiquement aux pratiques de son père a déclaré aux journalistes tchèques sur place que la République tchèque fait ce qui est « nécessaire » quand elle manifeste son soutien aux exilés cubains à Miami.