Actualité sportive
Deux grandes stars tchèques qui ont réussi à l'étranger au sommaire de notre rubrique cette semaine : Milan Baros, footballeur, attaquant de l'équipe de Liverpool dans la Premier League anglaise, et Jaromir Jagr, hockeyeur vedette de la NHL, la ligue nord-américaine, qui après un bref passage en Tchéquie pour le plus grand bonheur de ses fans a déjà pris le chemin de la Sibérie pour jouer sous les couleurs du club de Omsk.
En attendant le match de la sélection tchèque face à la Macédoine, Milan Baros brille à Liverpool
Il est né il y a 23 ans dans la petite ville de Gigantice en Moravie, et fut le meilleur buteur de l'Euro cette année. Vous l'avez deviné, il s'agit de l'attaquant tchèque Milan Baros, devenu en l'espace de quelques mois la coqueluche du public tchèque, et anglais, en tout cas des fans de Liverpool, pour qui il a déjà inscrit 7 buts en 11 matchs, alors que son coéquipier français Djibril Cissé sera absent encore quelques mois après une mauvaise blessure.Dernier exploit en date, et pas des moindres, un hat trick, le coup du chapeau, samedi dernier face à Crystal Palace. C'est le premier hat trick tchèque de l'histoire du championnat anglais. Baros a transformé les deux pénaltys qu'il a provoqués et inscrit un troisième but dans le cours du jeu, pour donner aux Reds la victoire 3 à 2.
Voilà qui est de bonne augure pour l'entraîneur de la sélection tchèque, Karel Brückner, qui souhaite aller chercher trois points en Macédoine mercredi prochain, dans un match de qualification pour la coupe du monde 2006. Une rencontre moins facile qu'elle ne paraît pour Milan Baros et ses coéquipiers : les Macédoniens se défendent becs et ongles à domicile. Les Bataves, dans le même groupe de qualification, s'en souviennent, Van Nistelrooij et les siens n'avaient pu obtenir qu'un nul lors de leur dernier déplacement à Skopje.
Jaromir Jagr des Etats-Unis à la Sibérie, en passant par la Tchéquie
Jaromir Jagr : ce nom, pas un Tchèque ne l'ignore. Natif de Kladno, cet enfant prodige du hockey sur glace a fait et fait encore le bonheur de tous les inconditionnels du sport dans lequel la République tchèque a toujours excellé. Longtemps parti joué dans la prestigieuse ligue nord-atlantique, la NHL, dans laquelle il a évolué sous les couleurs des meilleurs clubs, Jaromir Jagr, qui a rencontré Bill Cinton avant de dîner récemment aux côtés de George W. Bush, est revenu joué quelques semaines pour le club de sa ville natale. Pourquoi ? Tout simplement parce que la fédération de hockey sur glace est en crise outre-atlantique, et que le championnat a été interrompu.Patinoires pleines à craquer, supporters en liesse, et taux d'audience records, le championnat tchèque ne s'était pas porté aussi bien depuis fort longtemps, d'autant que Jaromir Jagr n'est pas le seul joueur d'envergure internationale à être revenu au pays.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et la compétition nationale ne peut offrir aux étoiles tchèques les conditions dont ils bénéficient à l'étranger. Principale destination ? La Russie, et ses clubs qui sont souvent les vitrines sportives de groupes pétro-chimiques ou métallurgiques.
Pour certains joueurs tchèques comme Roman Malek ou Jaroslav Nedved, ce seront les clubs de Metallurg Magnitogorsk et le Neftechimik de Niznekamsk.
Pourquoi la Russie ? Réponse de Jaromir Jagr :« J'ai envie de tenter ma chance dans le championnat russe, les conditions, l'entraînement, ça m'intéresse de voir comment ça se passe. Beaucoup de joueurs russes et étrangers viennent désormais jouer là-bas, le hockey russe a toujours été l'un des meilleurs du monde, et je pense qu'avec l'interruption de la NHL, le championnat russe est aujourd'hui le meilleur. »
Jaromir Jagr a, lui, choisi Omsk. Et il ne l'a pas choisi pour son climat tropical ou ses sommets enneigés de l'Oural. Le club de cette ville est en effet la propriété d'un certain Roman Abramovic, également propriétaire du club de foot londonnien du FC Chelsea, certainement capable d'assurer à Jagr un contrat qui lui fera oublier les désagréments de la Sibérie. Dommage pour les suporters tchèques, qui voient à nouveau leurs étoiles filer.