« Affaire des orchidées néo-zélandaises » : suite et fin

Cestmir Cihalik, photo: CTK

« L'affaire des orchidées », qui mettait en cause deux Tchèques retenus en Nouvelle-Zélande depuis la mi-janvier dernier pour vol et contrebande présumés d'orchidées protégées, a enfin trouvé une issue. Ce vendredi, le tribunal de Wellington a, certes, condamné les deux collectionneurs passionnés à une amende, mais a reconnu que leur voyage était à caractère scientifique et non commercial. Plus de détails sur ce vrai-faux scandale...

Cestmir Cihalik,  photo: CTK
C'est finalement avec une valise chargée non pas d'orchidées mais plus légère de 7500 dollars néo-zélandais, montant de l'amende, soit un peu plus de 4000 euros, que Cestmir Cihalik et Jindrich Smitak prendront l'avion du retour pour Prague. Un verdict relativement clément pour le doyen de la faculté de médecine de l'université d'Olomouc et l'ancien employé de l'Inspection tchèque de l'environnement, puisqu'une amende de près de 30 000 euros, voire une peine de trois ans de prison, avait tout d'abord été envisagée au moment de leur interpellation. Un verdict qui a soulagé l'académicien morave rétabli dans son intégrité comme il l'a confié à la sortie du tribunal :

« Dans son jugement, la juge définit clairement notre voyage comme une expédition scientifique qui n'a jamais eu, sous quelque forme que ce soit, de quelconques intérêts commerciaux, et a donc estimé qu'il ne s'agissait pas de contrebande. Selon la législation internationale, nous devions certes être condamnés mais c'est la peine la plus clémente qui nous a été infligée. »

Le 18 février dernier, les deux Tchèques avaient été arrêtés à l'aéroport d'Auckland par une unité de la police néo-zélandaise spécialisée dans la contrebande d'espèces de flore et de faune rares et protégées. L'un comme l'autre étaient alors en possession de plusieurs dizaines d'orchidées dont certaines d'entre-elles nécessitaient une autorisation pour être sorties du territoire. Les médiax locaux, mais aussi tchèques, s'étaient aussitôt emparés de l'affaire, certains d'entre-eux ne rechignant pas, parfois, à en faire leurs choux gras, la mise en cause du doyen de la faculté de médecine de l'une des universités les plus prestigieuses du pays n'étant pas étrangère à ce tapage.

Ce vendredi, pourtant, malgré la culpabilité qu'eux-mêmes ont reconnu devant la Cour, faisant ainsi amende honorable en argumentant de leur ignorance de certaines lois, les deux hommes ont donc été lavés de tout soupçon de trafic clandestin.