Afghanistan : quatre soldats tchèques périssent dans un attentat
L’Etat-major de l’Armée tchèque a confirmé l’information selon laquelle quatre soldats tchèques sont morts ce mardi matin lors d’un attentat-suicide en Afghanistan, qui a fait seize victimes en tout, la plupart civiles. Il s’agit du bilan le plus douloureux pour les unités tchèques engagées, sous l’égide de l’OTAN, dans la mission de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS). Cet attentat porte à neuf le nombre de militaires tchèques ayant perdu la vie en Afghanistan depuis 2002.
« Il s’agit de quatre soldats dont les rangs vont de caporal à sergent-major, âgés de 28 à 39 ans. Ils font partie de la quatrième brigade de déploiement rapide, une unité qui forme actuellement l’essentiel des troupes chargées de la défense de la base aérienne de Begram. »
Seize personnes ont perdu la vie dans cette attaque. Parmi elles figurent également dix civils et deux policiers, tous afghans. Un autre soldat tchèque a été sérieusement blessé et aussitôt conduit à la base de Begram, que 150 militaires tchèques sont chargés de surveiller avec des collègues américains.
Le ministre de la Défense, Martin Stropnický, s’est refusé à tout commentaire sur cette attaque :« C’est évidemment une horrible tragédie. Pour l’heure, j’annule immédiatement mes vacances et je rentre à Prague. »
Le Premier ministre Bohuslav Sobotka a réagi d’abord pour exprimer ses condoléances aux proches des victimes, ensuite pour rappeler que l’Afghanistan est le théâtre d’une guerre dans laquelle la République tchèque est engagée :
« L’environnement en Afghanistan est à très hauts risques. Nos soldats y effectuent de vraies missions de combat. C’est un environnement qui constitue donc un vrai danger. D’autres unités de la coalition ont subi des pertes et, malheureusement, cela n’a pas épargné les unités tchèques. »
Les Tchèques participent à la mission de la FIAS depuis 2002. Ce mandat, qui court jusqu’à la fin de cette année, devrait être prolongé de deux ans, et l’attentat de ce mardi ne modifiera en rien la position tchèque selon Bohuslav Sobotka. Au total, 5 000 militaires tchèques ont déjà foulé le sol afghan dans le cadre d’une opération à laquelle participe également la Slovaquie. La situation en Afghanistan sera ainsi discutée ce mercredi entre les officiels tchèques et le nouveau président slovaque Andrej Kiska, qui effectue sa première visite officielle en République tchèque. Interrogé par la Radio tchèque, Andrej Kiska est revenu sur l’attaque de Begram :« C’est triste, c’est une douleur quand de jeunes gens meurent ainsi à l’étranger. Il est certain que nous allons en parler avec les officiels tchèques. Nous allons exprimer notre compassion aux familles. Ces soldats ont sacrifié leur vie pour un monde meilleur. »
Mercredi, Andrej Kiska doit en effet rencontrer son homologue tchèque Miloš Zeman et le chef du gouvernement Bohuslav Sobotka.