Afghanistan : les soldats tchèques ne surveilleront plus la base de Bagram
Après une mission longue de plus de six ans, l’Armée tchèque va cesser de surveiller la base aérienne de Bagram, située dans l’est de l’Afghanistan, dans la province de Parvan. Neuf soldats y ont perdu la vie depuis 2014.
Ce travail consiste à patrouiller, jour et nuit, dans les environs de la base, c’est-à-dire de parcourir, à bord des véhicules prêtés par l’armée américaine, une zone longue de plusieurs kilomètres. Les patrouilles tchèques, mais également américaines, géorgiennes et afghanes y sont en danger permanent. Les attaques à la roquette contre la base elle-même se multiplient : elle est ciblée par les insurgés environ quatre fois par semaine. Cette situation sécuritaire difficile, ainsi que l’instabilité politique en Afghanistan, déchiré par un conflit vieux de dix-huit ans et au cours duquel quatorze soldats tchèques ont péri : tout cela a conduit l’armée tchèque à réduire d’environ un tiers ses effectifs déployés dans le pays au début de 2020. Le ministre de la Défense Lubomír Metnar explique :
« Les soldats tchèques termineront leur mission de surveillance de la base aérienne de Bagram à la fin du mois de mars. En revanche, nous allons désormais nous concentrer sur l’entraînement et la formation des forces spéciales afghanes. Par ailleurs, la Tchéquie enverra, au début de l’année prochaine, une équipe chirurgicale en Afghanistan. »Quelque 250 soldats tchèques sont actuellement déployés sur plusieurs sites en Afghanistan. Outre la compagnie qui surveille la base de Bagram et qui est la plus nombreuse, des unités tchèques sont notamment présentes à Kaboul, où elles participent à la mission Resolute Support.
Au total 650 militaires tchèques, hommes et femmes, sont engagés dans des missions internationales en Afghanistan, mais également dans les pays baltes, au Mali, en Irak et dans la péninsule du Sinaï.