Avec la fin des contrôles des services d'immigration britanniques, à l'aéroport de Prague, les Roms tchèques, qui n'ont pu partir pour Londres, pourraient bien connaître d'autres problèmes. Alain Slivinsky.
Controle
Les deux gouvernements se sont mis d'accord : en raison de la baisse du nombre de demandeurs d'asile, en particulier d'origine rom, en Grande-Bretagne, les contrôles des services d'immigration britanniques à l'aéroport de Prague, ont été supprimés, à compter du jeudi 9 août. Petit problème, car les informations des milieux officiels tchèques parlaient du 8 août. Un fait est certains : les Tchèques d'origine rom, qui voudront prendre le chemin de Londres pour se rendre dans n'importe quel autre pays, ce qui est fréquent dans le cas de voyages aux Etats-Unis, par exemple, peuvent rencontrer des problèmes. Selon le porte-parole de l'ambassade britannique à Prague, Zbynek Havranek, il est peu probable que de tels voyageurs reçoivent la permission de poser le pied sur le sol britannique. Tout simplement parce qu'ils étaient suspectés de vouloir déposer une demande d'asile en Grande-Bretagne. Tout simplement, aussi, parce que les Tchèques, Roms ou non, qui ont été empêchés de partir pour Londres, lors des contrôles du service d'immigration britannique, à Prague, sont enregistrés dans les fichiers de ce service. Les problèmes ne sont donc pas terminés, en raison du fait, aussi, que le président de l'Union internationale des Roms, le Tchèque Emil Scuka, a déclaré, la semaine dernière, après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, que les Roms qui n'ont pas réussi à émigrer en Grande-Bretagne, ces dernières semaines, vont tenter le coup, encore une fois. Selon Scuka, toujours, les organisations rom préparent des plaintes contre la Grande-Bretagne, aussi bien que contre la République tchèque et les lignes aériennes des deux pays. Il serait question de violation de la souveraineté du territoire tchèque et des normes internationales sur la libre circulation.
