Armée tchèque : les missions européennes après l’Afghanistan et l’OTAN ?
D’ici à fin 2014, la République tchèque aura retiré l’ensemble de ses soldats opérant en Afghanistan. D’ores et déjà, le ministère de la Défense et l’Armée réfléchissent aux nouvelles opérations auxquelles les soldats tchèques pourraient participer, notamment sous l’égide de l’Union européenne.
Ainsi donc pour les chiffres et les prévisions pour ces deux prochaines années. Mais quid de l’avenir ? C’est la question qui restait depuis en suspens et à laquelle a partiellement répondu le chef d’Etat-major des Armées. Jeudi, à Prague, Petr Pavel a en effet annoncé que, une fois leur mission en Afghanistan achevée, les soldats tchèques seraient davantage engagés dans les missions supervisées par l’UE. Il pourrait s’agir, par exemple, de la participation à l’entraînement des forces armées en Somalie ou à la mission Atalanta qui vise à lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes. Jusqu’à présent, seuls quelques Tchèques ont opéré dans le cadre de cette mission, et ce au quartier général britannique.
Le chef d’Etat-major a reconnu que les coupes prévues par le gouvernement dans le budget alloué à la Défense étaient une des raisons de cette nouvelle orientation et de la fin des engagements extérieurs de grande envergure dans le cadre de l’OTAN. Conscient toutefois que les missions à l’étranger constituent pour un nombre non négligeable de soldats une source de motivation dans leur engagement et leur carrière militaires, Petr Pavel souhaite leur proposer une alternative. Et toujours selon lui, leur engagement ne devrait pas poser de problèmes lors de l’examen par le Parlement d’une éventuelle participation aux missions européennes, celles-ci ayant d’abord un caractère d’assistance.Plus généralement, l’Armée tchèque est engagée dans une profonde restructuration avec notamment la suppression de 1 600 postes prévue à l’horizon 2014. Dans son discours prononcé jeudi aux commandants en chef, le président de la République, Václav Klaus, a affirmé que l’Armée tchèque devait se consacrer en priorité aux domaines dans lesquels elle excelle. Et pour le chef de l’Etat, cela passe également par l’application de mesures certes douloureuses mais indispensables :
« La nouvelle conception de commande et de direction de nos forces armées était nécessaire depuis longtemps déjà. Cela nécessite une réduction du nombre de généraux et d’officiers. »Des propos approuvés par le ministre de la Défense, Alexandr Vondra, qui estime, lui aussi, que cette nouvelle structure organisationnelle devrait mieux répondre à la taille et aux ambitions de l’Armée tchèque. A condition, a-t-il toutefois également précisé, que les moyens mis à sa disposition ne soient plus réduits...