Le Conseil économique national à la recherche d’un plan anti-crise
La première réunion du Conseil économique national - NERV - qui a eu lieu ce dimanche a dessiné les contours du futur plan anti-crise de la République tchèque. Pour la première fois, à cette occasion, le ministre des Finances a admis que le déficit du budget de l’Etat pourrait être deux fois plus important que prévu, et le chef du gouvernement a quant à lui concédé qu’était même envisagé un scénario de récession.
Pour faire face à la crise et à ses conséquences, le gouvernement veut notamment relancer la demande, faciliter la situation des jeunes à la recherche d’un premier emploi et stimuler la croissance économique par les investissements, a détaillé le chef des Finances, Miroslav Kalousek :
« Les priorités, côté dépenses, ce sont, dans la situation actuelle, les investissements dans la science, l’éducation, et les infrastructures régionales. »
Toutes ces mesures ont cependant leur limite: le déficit du budget de l’Etat ne devrait pas dépasser 3% du PIB.
La crise a contraint le ministère des Finances à réévaluer le déficit du budget de l’Etat pour 2009 qui pourrait s’élever jusqu’à 75 milliards de couronnes par rapport aux 38 milliards adoptés à la fin décembre. Selon M. Kalousek, cela serait vrai au cas où la croissance économique baisserait à 1%, alors que dernier pronostic prévoit une croissance de 1,4%.Le chef de l’opposition social-démocrate Jiří Paroubek s’est exprimé de manière critique sur les propositions trouvées par le Conseil économique national :
« Ce conseil est une formation très peu homogène et comme on peut en juger d’après les propositions soumises, ses membres viennent avec des initiatives qui suivent uniquement leurs propres intérêts. ».
La social-démocratie a son propre projet anti-crise dont les priorités sont les suivantes : accroissement des allocations chômage, introduction d’un impôt de 30% sur les salaires supérieurs à 100 000 couronnes par mois, ralentissement de la dérégulation des loyers, baisse de la TVA de 9 à 6%, et 13e mois pour les retraités.
Le plan anti-crise de la République tchèque doit être soumis à la Chambre des députés fin février.