Le festival de Karlovy Vary est terminé, mais la saison des festivals en République tchèque n’en est qu’à sa moitié. Hier, le Bohemia Jazz Fest avait entamé sa tournée avec un concert dans le centre de Prague. Mais la capitale cesse d’être le centre de l’actualité culturelle tchèque grâce aux nombreux événemets qui auront lieu dans autres villes de Bohême, de Moravie et de Silésie. Festivals de film, de jazz ou de musique contemporaine...
Rudy Linka
C’est parti ! L’un des plus grands festivals de jazz en plein air en Europe, Bohemia Jazz Fest, a commencé hier sur la place de la Vieille Ville de Prague. Fondé en 2005 par le guitariste tchèco-américain Rudy Linka, le festival commence à devenir une tradition. L’événement avait vite gagné en popularité parmi les amateurs de jazz et un public plus large. L’année dernière, le festival a accueilli environ 70 000 visiteurs de toute l’Europe centrale. Et quelle est l’estimation pour cette année selon Rudy Linka ?
« Ce ne sont pas les chiffres qui font le succès. S’il y avait 80 000 personnes cette année, je serais très content, bien sûr. J’aime beaucoup le fait qu’on réussit toujours à entretenir une certaine qualité. Car parfois, la qualité n’a rien a à voir avec les chiffres. Quand on veut faire quelque chose bien, on doit être très consciencieux, surtout, quand les événements deviennent plus grands. »
John Scofield, photo: www.bohemiajazzfest.cz
Les meilleurs musiciens de jazz tels que John Scofield, Stanley Clarck ou Yellowjackets ont déjà joué dans le cadre de ce festival dans le centre de plusieurs villes comme Domažlice, Plzeň, Brno, České Budějovice ou bien sûr, Prague. Gratuitement, il faut noter. Rudy Linka nous parle des invités de cette année.
« La programmation est excellente et j’en suis très fier. Nous avons des grandes stars comme McCoy Tyner Quartet. Le brillant Gary Bartz joue dans ce groupe. Beaucoup de joueurs des groupes qu’on accueille cette année sont tellement remarquables qu’ils pourraient avoir leur propre formation. »
Grinderman
Pour la dixième fois, la ville d’Ostrava deviendra ce jeudi l’hôte de l’un des festivals les plus populaires parmi les jeunes Tchèques – Colours of Ostrava. Connu pour son atmosphère détendue et son répertoire original, le festival n’a pas de problèmes à vendre tous les billets à l’avance. On s’attend à 30 000 personnes. Les programmateurs n’hésitent pas à se faire succéder sur scène interprètes de world music et chanteurs de pop ou groupes acid-jazz.
Cette année, la capitale de la région de Silésie accueillera Grinderman, le groupe rock de Nick Cave ou le chanteur malien Salif Keïta. Peut être que Yann Tiersen réussira à apporter l’ambiance de Montmartre à Ostrava, cette ancienne ville de mineurs. A Colours, comme on les appelle tout court, tout est possible.
Il paraît que les cinéphiles et les cinéastes n’en ont pas assez. Le festival de Karlovy Vary étant a peine terminé, les enthousiastes du film attendent le 22 julliet pour se diriger vers Uherské Hradiště, dans le sud-est de la Moravie. L’Ecole d’été du film de Uherské Hradiště y aura lieu pour la 37ème fois. Les thèmes de cette année ? La Roumanie, le film français des années 50 ou des retrospectives de Billy Wilder et Krzysztof Kieślowski.
Mais il ne s’agit pas seulement d’un festival, comme son nom l’indique, c’est aussi une école du film. Les visiteurs ont l’occasion de se plonger de façon plus studieuse dans la cinématographie grâce aux cours de master-class. Les réalisateurs Emir Kusturica ou Aki Kaurismäki font partie des « professeurs » cette année.
