Baisse des frais d’itinérance pour les usagers mobile à partir de juillet
Un nouveau pas sera réalisé à partir du 1er juillet vers la suppression du roaming au sein de l’Union européenne. En effet, ces frais supplémentaires facturés au propriétaire d’un téléphone portable lorsqu’il émet des appels, envoie des sms ou utilise l’internet mobile depuis un autre Etat membre que le sien sont dans le viseur de l’Union européenne depuis quelques années déjà. Considérés comme l’une des dernières barrières à la suppression totale des frontières entre les Etats membres de l’UE, ces surcoûts devraient baisser une nouvelle fois à partir de juillet pour finalement être définitivement supprimés en décembre 2015.
« Cette régulation vise tous les Etats membres de l’Union européenne. Cela va donc également s’appliquer aux clients tchèques. Je souhaiterais juste souligner le fait que ces baisses de tarifs pour les consommateurs portent sur des prix hors taxe. En effet, l’Union européenne publie ses objectifs en prix hors taxe puisque les taxations sont différentes d’un Etat membre à un autre. De ce fait les prix qui seront en vigueur en République tchèque seront supérieurs à cause des taxes. »
D’après la Commission européenne, 90% des propriétaires d’un téléphone portable ont moins utiliser leur appareil lorsqu’ils se rendent à l’étranger. De la même manière, près de 50% d’entre eux n’utilisent jamais internet sur leur portable une fois en dehors de leurs pays et plus d’un quart préfèrent l’éteindre complètement. Face à ce constat, la Commission européenne a décidé de s’attaquer aux frais d’itinérance dits « roaming » jugés souvent abusifs et qui pèsent lourd dans les dépenses des usagers de téléphone portable durant leurs déplacements au sein de l’Union européenne. Ainsi, depuis 2007 les tarifs de « roaming » ont pu être diminués de 80% à 90%. En ce qui concerne la République tchèque, plus que le roaming, c’est la situation d’oligopole du marché des télécommunications (quatre opérateurs se le partagent en République tchèque) qui est régulièrement dénoncée à cause des tarifs excessifs qu’elle induit pour le consommateur comme le détaille Ondřej Malý :
« Pendant longtemps, la République tchèque a fait partie des pays de l’Union européenne qui pratiquaient les tarifs de téléphonie les plus chers. Cela fait seulement un an et demi que la situation s’est améliorée même si l’on appartient toujours au groupe de pays qui sont légèrement au-dessus de la moyenne. A l’inverse, des pays comme la Finlande ou l’Autriche ont des appels domestiques beaucoup moins chers. »Anticipant la nouvelle réglementation au 1er juillet, T-Mobile a diminué ses prix de 16% dès la mi-juin. D’autres concurrents tchèques tels que Vodafone devraient également suivre le mouvement dans les jours qui viennent. La question est maintenant de savoir si les opérateurs vont également chercher à réduire de manière plus générale leurs tarifs pour s’aligner sur ceux des pays voisins. En effet, pour ce qui est du marché de la téléphonie en République tchèque, de gros soupçons planent quant à la réelle concurrence qui existe entre les opérateurs. Une enquête sur cette situation est d’ailleurs menée par l’Office tchèque des Télécommunications où travaille Ondřej Malý :
« Les opérateurs ont de la place pour plus de concurrence et il n y a pas de raison pour qu’ils n’intensifient pas leur lutte des prix. D’ailleurs notre office est en train de finir une analyse portant sur les marches de la télécommunication. S’il s’avère que les opérateurs forment un cartel sur le marché, alors notre office mettra tout en œuvre pour chercher à réguler cette situation. A partir de là, on peut espérer qu’il y aura plus de concurrence. »