Bilan de la première moitié du mandat du gouvernement Milos Zeman
Le cabinet Milos Zeman entre dans la seconde moitié de son mandat. Selon un sondage de l'agence Sofres-factum, la situation de la social-démocratie s'est améliorée ces derniers temps. Avec 16,9 % des intentions de vote, elle est aujourd'hui la deuxième formation politique de République tchèque.
Le cabinet Milos Zeman entre dans la seconde moitié de son mandat. Selon un sondage de l'agence Sofres-factum, la situation de la social-démocratie s'est améliorée ces derniers temps. Avec 16,9 % des intentions de vote, elle est aujourd'hui la deuxième formation politique de République tchèque. Quels sont les succès et les défaites du gouvernement social-démocrate, qui ne peut se maintenir au pouvoir qu'avec le soutien indirect du Parti civique démocrate (ODS) de Vaclav Klaus, la plus importante formation de l'opposition tchèque. Bien que les ministres affirment avoir réalisé déjà deux tiers de la déclaration-programme du gouvernement, les commentateurs constatent qu'il reste encore beaucoup à faire. Ils estiment que les deux années qui nous séparent des prochaines législatives suffiront à peine à la réalisation de plusieurs projets ambitieux du cabinet social-démocrate. Le cabinet a promis, par exemple, d'améliorer l'efficacité de la collecte fiscale, de réduire l'appareil administratif, de soutenir dans une plus grande mesure l'enseignement, de contribuer à la construction de logements et de ne plus soutenir les banques en faillite. Le Premier ministre Milos Zeman affirme que le cabinet prêtera maintenant une attention particulière à tous ces problèmes. A noter qu'au printemps 2001 Milos Zeman cédera le poste de président de la social-démocratie tchèque à son successeur (très probablement le vice-président du parti et ministre du Travail et des Affaires sociales Vladimir Spidla). A partir de ce moment-là Milos Zeman ne sera donc que Premier ministre, ce qui pourrait, selon les observateurs, influer sur l'autorité du cabinet. Le gouvernement social-démocrate est-il menacé par la résiliation de son contrat avec le Parti civique démocrate (ODS) de Vaclav Klaus qui pourrait provoquer les élections anticipées? Cela semble improbable. Bien que ce contrat puisse être résilié théoriquement encore lors du congrès de l'ODS en septembre 2001, on estime que le gouvernement social-démocrate pourrait se maintenir au pouvoir, malgré cette éventualité, en tant que gouvernement minoritaire classique, jusqu'aux législatives régulières.