Dernière réunion régulière des députés
La Chambre des députés s'est réunie en dernière session régulière avant les législatives de juin. Le bilan de ses 4 années avec Jarka Gissubelova.
Jeudi, les députés de la chambre basse du Parlement se sont réunis pour la dernière fois en session régulière. Le bilan de cette 3e chambre depuis l'existence de la République tchèque est impressionnant: en quatre ans, les députés ont examiné 779 lois. 465 d'entre elles ont été adoptées, 164 repoussées, 18 renvoyées par le Sénat et 15 refusées par le président de la République.
Le caractère de la chambre sortant fut déterminé par la décision du cabinet Zeman d'unifier, par la voie d'une tempête législative, les lois tchèques avec le droit communautaire. Or pas toujours, la quantité était au profit de qualité. Il a fallu refaire des dizaines et modifier des centaines de lois, sans parler du paquet des lois relatives à la difficile réforme de l'administration publique. La chambre basse est devenue une fabrique d'adoption et de rejet des lois. Une réunion habituelle avait, à son programme, autour de 200 points à traiter. Au nombre des plus graves manquements s'inscrit la loi sur l'inhumation ordonnant d'enterrer les embryons avortés, ou la loi sur les étrangers introduisant des contrôles démesurés à la frontière.
D'autre part, le cabinet social-démocrate n'a pas eu de graves problèmes pour acquérir le soutien de la Chambre à ses 4 projets de budgets de l'Etat et pour imposer plusieurs points de son programme, tels que le référendum, ou l'institution du médiateur de la République. Grâce à une forte majorité de la social-démocratie et du Parti civique démocrate, la chambre a adopté des projets aussi controversés que la modification de la Constitution et la réforme électorale.
Grâce au contrat d'opposition conclu entre les sociaux-démocrates et les démocrates civiques, le cabinet n'avait pas à craindre la motion de censure. La chambre n'a pas connu elle non plus de graves secousses. Sa composition est restée la même, à deux exceptions. Les députés s'en vont avec des primes de départ non négligeables, variant selon la durée de leur mandat, et pouvant atteindre jusqu'à un demi-million de couronnes. Un changement substantiel attend la future chambre issue des élections. Les députés sortants ont voté que les salaires de leurs successeurs seraient dorénavant plus proches du salaire moyen.