Bonne santé de l'économie tchèque
Le PIB tchèque vient d'afficher la plus forte hausse, depuis 1996. La pleine satisfaction est-elle de mise ? Alain Slivinsky.
Le PIB ? Qu'est-ce que c'est ? Répondons, brièvement, à cette question : le PIB exprime la valeur sur le marché de la production finale, donc des produits finis, pour une période donnée. Cela veut dire qu'il s'agit du total des dépenses pour les besoins des foyers, des investissements, des dépenses gouvernementales et des exportations. Les Etats-Unis et l'Europe occidentale ont vécu un certain ralentissement, en 2001. La République tchèque non. Les prévisions, pour l'année dernière, allaient de 3,3 % avancés par le Fonds monétaire international, aux 4 % du Premier ministre tchèque, Milos Zeman. Les données officielles sont de 3,6 %. Selon les experts, ce chiffre confirme que la Tchéquie rattrape le niveau économique de l'Union européenne. Marie Bohata, présidente de l'Office des statistiques, n'est pas avare de commentaires : « En comparaison avec l'étranger, la position de la Tchéquie est bonne. Son PIB a augmenté plus rapidement que la moyenne des pays de l'Union européenne, celle-ci étant de l,6 % ». Quelles sont les raisons de ce bon résultat ? Les experts sont de la même opinion que le gouvernement : la hausse de la consommation et l'augmentation du volume des investissements étrangers. D'un autre côté, les résultats du commerce extérieur ont eu une influence négative. Les observateurs sont prudents, dans leurs prévisions pour cette année. La hausse du PIB tchèque pourrait être ralentie. Le Premier ministre, Milos Zeman, est optimiste : « Le développement de l'économie devrait être encore plus dynamique, en 2002. Je maintiens mes prévisions d'une hausse du PIB de 4 % ». Naturellement, un vent de triomphe passe dans les rangs de la social-démocratie au pouvoir. C'est aussi un atout de taille pour les législatives de juin, face à une baisse de ses intentions de vote, d'après les derniers sondages. L'opposition ne lui accorde que de faibles mérites, dans les bons résultats de l'économie tchèque, mais elle ne peut les renier. La hausse du PIB entraîne la hausse du niveau de vie et, en effet, les Tchèques le ressentent, achetant plus, consommant plus. Tout le monde reste, pourtant, les pieds sur terre : le rendement de l'économie tchèque ne représente que 62 % de la moyenne de l'Union européenne.