Ça roule toujours pour Petr Vakoč, seul coureur tchèque du Tour de France
Alors que le Tour de France s'achèvera dimanche sur les pavés des Champs-Élysées, à Paris, la République tchèque n'est représentée sur les routes françaises que par un seul coureur, Petr Vakoč. Membre de l'équipe belge Alpecin-Fenix, il avait déjà pris part à la Grande boucle en 2016, mais un grave accident survenu en Afrique du sud en janvier 2018 l'avait tenu éloigné des courses pendant près d'un an. Revenu au meilleur niveau, le coureur qui a fêté ses 29 ans il y a quelques jours, a tapé dans l’œil des médias qui ont remarqué son élan « infatigable » à la tête du peloton pendant la première semaine. Au micro de Radio Prague International, Petr Vakoč s'est d'abord livré sur son état physique au soir de la dix-huitième étape. Une étape au cours de laquelle le peloton a franchi la barre symbolique des 3000 kilomètres parcourus.
Alors que le Tour de France s'achèvera dimanche sur les pavés des Champs-Élysées, à Paris, la République tchèque n'est représentée sur les routes françaises que par un seul coureur, Petr Vakoč. Membre de l'équipe belge Alpecin-Fenix, il avait déjà pris part à la Grande boucle en 2016, mais un grave accident survenu en Afrique du sud en janvier 2018 l'avait tenu éloigné des courses pendant près d'un an. Revenu au meilleur niveau, le coureur qui a fêté ses 29 ans il y a quelques jours, a tapé dans l’œil des médias qui ont remarqué son élan « infatigable » à la tête du peloton pendant la première semaine. Au micro de Radio Prague International, Petr Vakoč s'est d'abord livré sur son état physique au soir de la dix-huitième étape. Une étape au cours de laquelle le peloton a franchi la barre symbolique des 3000 kilomètres parcourus.
« Je vais très bien. Honnêtement, et avec tout ce qu'on a déjà fait, je ne suis pas très fatigué. Les sensations sont bonnes et j'ai vraiment profité des dernières étapes et de l'ambiance des Pyrénées. C'était très agréable avec beaucoup de supporters. Demain sera une étape très importante pour notre équipe car nous allons tout faire pour emmener Jasper Philipsen au sprint. [Ces derniers jours], je devais donc surtout garder de l'énergie, tout en profitant de l'ambiance, ici, dans les montagnes. »
Il y a quelques jours, dans les colonnes du quotidien tchèque Mladá Fronta Dnes vous disiez avoir la quatorzième étape, celle du 10 juillet, en ligne de mire. C'est donc pour Jasper Philipsen et d'après les consignes de votre équipe que vous ne vous êtes pas lancé ?
« Je voulais accomplir quelque chose, personnellement, pendant la quatorzième étape, mais finalement l'étape s'est avérée plus dure et l'échappée n'est pas partie dès le début, mais dans les cols, et ce sont donc les grimpeurs qui se sont battus pour la victoire d'étape. Ça ne s'est donc pas bien passé pour mon objectif personnel, mais pour l'équipe nous allons essayer de gagner encore une étape au sprint avec Jasper Philipsen. Ces derniers jours je suis donc resté tranquille, dans le grupetto [le groupe des coureurs moins à l'aise en montagne, lâchés par le peloton et dont le but est surtout d'arriver dans les délais pour éviter l'élimination, NDLR], pour pouvoir contrôler l'étape de demain. »
Puisque nous sommes quasiment à la fin de ce Tour de France 2021 et à l'heure du bilan, comment qualifieriez-vous votre parcours et celui de votre équipe ? Au début votre coéquipier Mathieu van der Poel a porté le maillot jaune durant quelques étapes, mais vous vous êtes faits plus discrets à partir de la deuxième semaine …
« Notre objectif lorsque nous sommes arrivées, c'était les premiers jours. Les deux premiers jours étaient les plus importants pour notre équipe. Notre objectif, pour l'équipe, était de gagner une étape sur le tour et d'essayer de prendre le maillot jaune, ce que nous avons réussi à faire au cours de la deuxième journée. Puis nous avons eu une deuxième victoire d'étape et Mathieu [van der Poel] a gardé le maillot jaune pendant six jours. C'était déjà au-dessus de tout ce que nous avions prévu, et seulement sur la première semaine.
Maintenant, nous n'avons des objectifs que sur les étapes plates et nous y allons tranquillement en montagne. Donc demain [vendredi 16 juillet] et dimanche [18 juillet], je crois que nous avons des possibilités et j'espère que l'on pourra gagner au moins l'une de ces deux étapes. »
Après avoir perdu le maillot jaune, Mathieu van der Poel a abandonné la course pour se préserver en vue des Jeux Olympiques. Cette décision a été très commentée et critiquée y compris par d'autres coureurs. Comment l'avez-vous vécue à l'intérieur de l'équipe ?
« C'était surtout une décision très difficile. Mais son objectif principal, ce sont les Jeux olympiques … Entendre ces commentaires était difficile. Mais je ne crois pas que ça soit vrai de dire que sans Mathieu le Tour de France ne sera pas le même. Par exemple, Vincenzo Nibali [vainqueur du Tour en 2014, qui a abandonné le 11 juillet] aussi a abandonné, mais comme il n'avait pas de succès personne n'a vu qu'il abandonnait le Tour de France pour se préparer en vue des Jeux olympiques. Dans l'équipe on n'a pas trop parlé des commentaires, c'est comme ça. C'est une situation difficile avec la pandémie : si les Jeux avaient eu lieu l'an dernier Mathieu aurait pu faire tout le Tour de France. Pour l'équipe aussi c'est dommage car on est moins forts dans les montagnes et dans les étapes de sprint, où avec lui on aurait eu plus de possibilités. »
Après des temps difficiles ces dernières années, vous faites votre retour sur le Tour de France après une première participation en 2016. Quel effet cela vous fait d'être de nouveau sur les routes françaises ? Plus que les routes françaises même, cette année le Tour de France a passé trois jours en Andorre, des routes que vous connaissez bien car c'est là que vous habitez. Les deux étapes et le jour de repos en Andorre ont du être assez spéciales pour vous.
« Oui, c'était vraiment spécial car il y avait beaucoup de supporters et d'amis au bord de la route. Ma famille aussi est venue me soutenir en Andorre. Les deux étapes étapes étaient très spéciales pour moi. »
Vous êtes le seul coureur de nationalité tchèque engagé dans le Tour de France cette année. Comment expliquer cela ? Le cyclisme manque-t-il de popularité en République tchèque ?
« Je ne pense pas, au contraire nous avons pas mal de coureurs forts. Mais je pense qu'en ce moment il y a un changement de génération. Par exemple Roman Kreuziger [né en 1986], était toujours fort sur le Tour de France mais n'était plus au niveau ces dernières années. Grâce à lui ainsi qu'à Zdeněk Štybar [né en 1985, vainqueur d'une étape sur le Tour de France 2015] il y a beaucoup de jeunes coureurs qui deviennent vraiment compétitifs et qui intègrent des équipes. Dans le World Tour il doit y avoir 4 coureurs tchèques, au niveau continental 4 également … et je crois que cela va changer dans les prochaines années. Surtout, la popularité du cyclisme augmente d'année en année, mais en République tchèque il est vrai que le vélo de montagne est plus populaire que le cyclisme sur route. »
Que peut-on vous souhaiter pour les mois qui vont suivre le Tour de France ?
« D'abord je vais profiter un peu, prendre quelques vacances, plusieurs jours sans vélo. Ensuite je dois faire le Tour de Pologne, où j'ai déjà eu quelques succès, sur cette course que j'aime bien. J'espère que je sortirai très fort du Tour de France et qu'après une courte période de repos je finirai la saison en réalisant mes objectifs personnels. »
Précisons que si les coureurs tchèques se font plutôt rares, le pays est malgré tout bien représenté, mais d'une manière différente. L'entreprise Škoda est omniprésente sur les routes du Tour de France, fournissant l'ensemble des voitures officielles depuis 2004. Le constructeur automobile sponsorise également le maillot vert du meilleur sprinteur depuis 2014.
Enfin, les maillots de l'équipe Alpecin-Fenix, équipe de Petr Vakoč, sont conçus par l'entreprise KALAS, née du côté de Tábor, en Bohême du Sud.