Ce qui attend le citoyen tchèque à partir du Nouvel an
Comme tous les ans, le citoyen tchèque se demande, à la veille du Nouvel an, ce qui l'attend en cette nouvelle année. Quel est donc son avenir en 2006 ?
Le 1er janvier de chaque année est, en général, accompagné de hausses un peu dans tous les domaines. Il n'en sera pas autrement pour le citoyen tchèque, en ce début de l'année 2006. Il va devoir faire face à une augmentation des charges qui accompagnent celles de son logement. Par exemple, l'eau augmente de plus de 8 %, le gaz de 5 %, l'électricité de 9 % et le chauffage central de plus de 4 %. En ce qui concerne les loyers, on reste sur une position d'attente. En effet, la loi sur la dérégulation des loyers est certes, passée à la Chambre des députés, mais elle peut encore être l'objet de maintes modifications.
Augmentation d'un côté, mais subventions de l'autre. Il semble, d'ailleurs, que l'année 2006 pourrait être une année de la famille tchèque. En effet, le gouvernement, soutenus par les députés, a décidé d'aider les familles et les plus démunis. A compter du 1er janvier, le minimum vital augmente, tout comme le salaire minimum garanti. Des hausses qui ne sont pas énormes mais, qui dans le cas du salaire minimum, par exemple, devrait pousser les chômeurs à trouver un emploi. Pour eux, cela serait plus intéressant que de percevoir l'allocation chômage.
Ce qui augmente aussi, ce sont les allocations familiales et les pensions. Pas énormément, peut-être, mais le gouvernement fait dans le « raisonnable », comme l'affirme le ministre du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach : ces hausses des allocations devraient couvrir les augmentations de certains produits et services indispensables. Les fonctionnaires seront aussi, en partie, satisfaits : leurs salaires augmentent de 5 % en moyenne. Certains citoyens paieront aussi moins d'impôts : ceux dont le revenu mensuel brut tourne autour de 20 000 couronnes, donc autour du salaire moyen en Tchéquie, grâce à la baisse des deux plus bas taux d'imposition.Pour l'instant, toutefois, la République tchèque conserve un système fiscal très compliqué. La réforme de la fiscalité reste le cheval de bataille de la social-démocratie conduisant le gouvernement de coalition actuel, mais aussi de l'opposition de droite représentée par le Parti civique démocrate, cela dans la perspective d'une éventuelle victoire aux législatives de juin 2006. Les deux formations préconisent, en effet, le système du taux unique d'imposition sur le revenu et la TVA : 15 % proposé par la droite, un peu plus par la social-démocratie. Les élections législatives restent, d'ailleurs, le principal événement de l'année 2006, car les jeux ne sont pas faits, loin de là !