Centrale de Prunéřov : le ministère de l’Environnement prend au sérieux les inquiétudes de la Micronésie
En décembre dernier, en pleine conférence de Copenhague sur le climat, l’information, curieuse il est vrai, avait quelque peu prêté à sourire. Les Etats fédérés de Micronésie, situés dans le Pacifique à 13 000 kilomètres de Prague, avaient en effet fait part au ministère tchèque de l’Environnement de leurs inquiétudes relatives au projet de rénovation de la centrale thermique au charbon de Prunéřov, en Bohême du Nord. Depuis, la Micronésie, menacée directement par la montée du niveau des océans, n’a pas laissé tomber l’affaire.
Comme la plupart des pays situés dans l’océan Pacifique, la Micronésie risque d’être submergée par la montée des eaux des mers, conséquence des émissions de CO2 et du réchauffement climatique. Ses responsables politiques en charge de l’environnement affirment être bien conscients du fait que ce ne sont pas précisément les émissions produites par la centrale de Prunéřov qui font monter le niveau des océans et qu’il existe environ 5 000 centrales électriques du même genre dans le monde qui contribuent, ensemble, aux émissions globales de gaz carbonique et à la dégradation du climat.
En attendant, il y a quinze jours de cela, le ministère tchèque de l’Environnement aurait dû rendre une décision relative aux travaux d’un montant de 800 millions d’euros devant servir à prolonger la durée de vie de la centrale de Prunéřov jusqu’en 2025. L’annonce de la décision a toutefois été remise à plus tard, une des raisons de ce retard étant justement la déclaration de cinq pages envoyée début janvier par la Micronésie.